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Une voix protestante en Meuse
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Une voix protestante en Meuse

Emission présentée par Pierre-André Schaechtelin

Le pasteur Pierre-André Schaechtelin de l'Eglise Protestante Unie de France (EPUdF) de Bar-le-duc et de Saint Dizier vous propose cette émission faite de réflexions élaborées dans son Eglise et qu'il partage bien volontiers à tous par les moyens de la radio RCF.
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Episodes

  • EPUdF

    Science et Religion - Une conférence de Gerhard Heinzmann

    4 décembre 2022

    Après la conférence donnée par Gerhard Heinzmann (philosophe), Olivier Laxenaire et le pasteur Pierre-André Schaechtelin partagent leurs impressions ainsi que le conférencier. 

  • EPUdF

    Se laisser transformer

    12 mai 2022

    Se laisser transformer

    Il arrive souvent que dans une conversation à bâton rompu, par exemple quand on rencontre un ami dans la rue, on se mette à parler de l’état du monde. Dans une conversation de ce genre, quelqu’un disait un jour la chose suivante : « moi je trouve que dans le monde, il y a quand même plus de gens qui aiment que de gens qui haïssent ». Evidemment, puisque c’est rare que deux personnes se mettent d’accord sur un tel sujet, l’interlocuteur de cette personne avait un avis exactement opposé et se met à dire : « moi au contraire, je trouve que dans le monde il y a plus de gens qui haïssent que de gens qui aiment ». La conversation se poursuivit et bien sûr les deux amis n’ont pas réussi à se mettre d’accord. Et c’est bien normal, car le problème était mal posé. Ces deux personnes partaient du principe que dans le monde il y a des gens qui aiment et d’autres personnes qui haïssent. Et en disant cela, on classe les uns du côté de ceux qui aiment et les autres du côté de ceux qui haïssent, comme si ces deux catégories étaient hermétiques l’une à l’autre. Et c’est là que se loge l’erreur : Dans la vie, ça n’existe pas les bons d’un côté et les méchants de l’autre. On trouve en chaque personne le bon et le méchant. Je trouve en moi-même le bon et le méchant. C’est chaque homme lui-même et chaque femme elle-même qui est divisé, tiraillé, parfois même déchiré entre les mal et le bien. C’est un des grands mystère de l’être humain : nous sommes tous capables et de la haine et de l’amour. Du coup on ne peut pas sauver le monde en prétendant supprimer les méchants, car à ce moment là, on supprimerait tout le monde. Alors il faut donc s’y prendre autrement : pour sauver le monde, il ne faut pas essayer de trier les humains en deux catégories, il faut faire en sorte que chaque être humain soit transformé petit à petit, et grandisse vers l’amour plutôt que vers la haine. Le problème c’est qu’on est toujours nombreux quand il s’agit de trier les humains dans des catégories. Mais quand il s’agit de transformer quelqu’un vers ce qu’il y a de beau et de bien, on se sent vraiment démunis. Alors faisons ce qui nous est possible et laissons le reste à Dieu. Arrêtons de fixer les gens dans des catégories hermétiques, reconnaissons que nous sommes tous habités par du bien et du mal, du bonheur et du malheur. Et laissons Dieu nous transformer peu à peu, pas trop vite car ce serait un feu de paille, mais petit à petit, pour que ça dure. N’est-ce pas les Ecritures qui nous disent : laissez-vous transformer par le renouvellement de votre mentalité, donnez à vos pensées une nouvelle orientation. Ainsi vous serez capables de reconnaître ce qui est bon aux yeux de Dieu, et même ce qui est agréable et parfait, quel programme !

  • EPUdF

    Un point de vue qui change le regard

    9 avril 2022

    Le pasteur Pierre-André Schaechtelin nous propose une méditation inspirée de « une minute pour chaque jour », des éditions Olivétan.

    Avril 2022 – Un point de vue qui change le regard

     

    « J’espère qu’il ne t’arrivera rien » dit-on parfois à quelqu’un pour souhaiter que tout se passe bien pour lui ou pour elle. Parfois c’est une belle parole de dire cela, mais pas toujours, car la vie est ainsi faite que quand il nous « arrive quelque chose » comme on dit, cela crée du neuf dans notre vie. Chaque événement, chaque accident, chaque joie mais aussi chaque souffrance que nous vivons peuvent devenir un point de vue d’où l’on voit des vérités nouvelles, ou alors de manière nouvelle des vérités anciennes. Ainsi en va-t-il par exemple des séparations… plus que toutes les rencontres superficielles, plus que tous les rabibochages parfois éphémères, une seule séparation douloureuse peut nous faire découvrir que la chose importante, dans la vie, c’est de se relever quand on est tombé, c’est de reconstruire ce qui a été détruit, c’est d’oser affronter la vie avec ses échecs, ses turpitudes, et c’est s’interroger sur le pourquoi d’une séparation, et aussi sur le comment s’en remettre. Que de richesses découvertes quand il nous arrive quelque chose… C’est ainsi que bien plus que 50 années en bonne santé, 15 jours de maladie, ou de solitude peuvent nous faire monter sur une colline d’où l’on voit la vie et les autres avec beaucoup plus d’intelligence, beaucoup plus de compréhension et de sensibilité. Cette colline, qui se dessine au gré de nos épreuves nous font mesurer combien la vie, quand elle se passe bien, est perçue soudainement de manière précieuse, importante, profonde. Je ne peux oublier ces années d’apaisement vécues après plusieurs années lourdes, empêtrées dans la dépression, l’enfermement… Quel changement de point de vue, quel changement de regard, quelle perception si différente des petits matins et des rencontres qui autrefois paraissaient anodines.

    Un bel exemple de ce phénomène se trouve dans ce que les chrétiens appellent « la semaine sainte », c'est-à-dire les jours qui précèdent la journée de Pâques, des jours pendant lesquels on fait mémoire de la passion du Christ, de son arrestation, son procès, et des mauvais traitements qu’il a subis injustement. Eh bien justement, cette semaine se dessine en forme de colline, qui modifie notre point de vue et notre regard sur la vie. Une colline au sommet de laquelle se trouve une croix. Et de cette croix on découvre les hommes, les femmes, le monde autrement. On les découvre comme Dieu les voit. C'est-à-dire assez misérables pour devoir être sauvés et assez sauvés pour qu’on ne puisse plus jamais désespérer ni de soi-même, ni des autres, ni de la vie, ni de Dieu non plus. Et quand, au terme de cette semaine on rencontre vivant celui qui était mort, on rencontre relevé celui qu’on mis à terre, voilà que la vie change de couleur. Voilà que nos échecs deviennent tout relatifs, et sont perçus à leur juste mesure, c'est-à-dire passagers, éphémères et plus jamais définitifs.

    Et nous voilà avec cette belle promesse du dernier livre de la Bible : « Voici, la demeure de Dieu est avec les humains ! Il habitera avec eux, ils seront son peuple et Dieu lui-même sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux : la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil ni cri, car les premières choses ont disparu et Dieu dit : Voici je fais toutes choses nouvelles !

    Et si on appelait ça la résilience de Dieu, qui a son effet jusque dans le cœur des hommes ?

  • EPUdF

    Du pouvoir de nos paroles

    11 mars 2022

    Le pasteur Pierre-André Schaechtelin nous propose une méditation inspirée de « une minute pour chaque jour », des éditions Olivétan.

    Bonjour à vous, lecteurs ou auditeurs. Chacun d’entre nous le sait : le silence qui succède à chacune de nos paroles risque de fixer pour longtemps les choses qu’on aura dites dans le cœur de notre prochain. Les paroles que nous prononçons tiennent une grande place dans notre vie, et les choses qu’on aura dites au terme de celle-ci seront donc d’une infinie variété : on aura dit des choses utiles, et d’autres inutiles, on aura dit des choses justes et d’autres qui tombent à côté, des choses qui aident et d’autres qui n’auront aidé personne. C’est ainsi que l’apôtre Jacques, dans son épître souligne que par la langue nous bénissons Dieu, et que par cette même langue nous maudissons les hommes faits à l’image de Dieu.

    Nous n’échappons pas à cette tension, à ce contraste, qui reflète ce que nous sommes, tout simplement. Or cette diversité est le propres des paroles que nous prononçons : avec nos yeux, on regarde, avec nos oreilles on écoute, avec notre palais on goûte, diversement. Mais avec notre voix, avec nos paroles on produit quelque chose de plus fort encore, on frappe ou on caresse, on touche les gens pour les faire vivre ou les tuer ; notre voix sème la vie ou la mort, elle construit ou elle détruit. De la même bouche sortent la bénédiction et la malédiction, ajoute le même apôtre.

    Tout cela est vrai dans nos relations individuelles, mais c’est aussi vrai pour les paroles prononcées de la part d’une église à l’égard d’une autre église, de la part d’un pays à l’égard d’un autre pays, ou de la part d’une famille qui parle sur le dos d’une une autre famille. Une voix qui s’exprime, c’est un pouvoir qui est mis en œuvre. « Par tes paroles tu seras reconnu comme juste, et par tes paroles tu seras reconnu comme coupable », c’est Jésus qui le dit dans l’évangile selon Matthieu. Et c’est une bonne nouvelle, car une conversion de nos paroles, une conversion du mal vers le bien, est aux yeux du Christ toujours possible.

    Bien sûr, on peut réagir de manière légère à ce constat, et dire simplement : « Ce n’est pas si grave ». Et en effet, heureusement, bien des personnes ont cette faculté de résilience qui leur permet de se relever après avoir été terrassées par des paroles qui tuent. Mais ce n’est pas à la portée de tous : la plupart de nos paroles viennent se graver dans la cœur de nos proches, et font leur chemin de vie ou leur chemin de mort.

    On dit que les paroles s’envolent et que les écrits restent, mais on devrait se souvenir aussi que nos paroles écrivent bel et bien des choses profondes dans le cœur du prochain. Et cette écriture-là pourrait bien se prolonger, soit en bien, soit en mal. Oui, un jour on se taira, pour le bonheur des uns et le malheur des autres. Une raison de plus pour s’interroger : nos paroles, que vont-elles aujourd’hui graver dans la vie de nos proches ?

  • EPUdF

    Bien dormi et bien vécu

    22 février 2022

    Le pasteur Pierre-André Schaechtelin nous propose une méditation inspirée de « une minute pour chaque jour », des éditions Olivétan.

    Au petit matin, ma femme me pose cette question toute simple : « Alors, bien dormi ? ».

    C’est souvent que cette question est posée au lever du jour, de savoir si l’on a bien dormi.

    Rarement on nous demande le soir : « Alors, bien vécu ? » Autrement dit : as-tu bien vécu cette journée ?

    Naturellement, il est beaucoup plus facile de savoir au matin si l’on a bien ou mal dormi, que de savoir le soir si on a bien ou mal vécu notre journée.

    Bien dormir, au fond, c’est être quelques heures absents du monde, et vivre une journée c’est être simplement présent au monde.

    Du coup, il est plus aisé de savoir si notre absence, la nuit, a été bonne ou non, que de savoir si notre présence, le jour, a été bonne ou non.

    C’est pour cela qu’on n’a pas pris l’habitude de demander le soir : « Alors, bien vécu ? ».

    D’autant plus que pour ce qui est de dormir, c’est nous seuls qui savons si nous avons bien dormi.

    Alors que pour ce qui est de savoir si on a bien vécu, cela dépend aussi de l’avis des autres, et pas seulement de notre avis.

    Chaque jour qu’il nous est donné de vivre nous allons le faire aussi bien que possible. Et ensuite, nous irons dormir.

    Est-ce que quelqu’un, ce soir, nous demandera si l’on a bien vécu ? Sans doute non, mais beaucoup s’en feront quand même une petite idée. A commencer par soi-même, et par celui aussi à qui nous avons confié notre vie.

    Belle journée à vous !

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