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Agriculteurs face aux tempêtes : les bons gestes pour être bien assuré

RCF, le 10 novembre 2023 - Modifié le 10 novembre 2023
Le dossier de la rédactionLes agriculteurs à bout de souffle face aux phénomènes climatiques extrêmes

La tempête Ciaran la semaine dernière dans l’ouest de la France, les crues aujourd’hui dans le nord du pays, les événements climatiques extrêmes frappent de plein fouet les agriculteurs. Certains sont excédés, d’autres abattus, mais tous entament de longues démarches administratives pour se faire indemniser. Désormais, les experts pour le compte d’assurances s’apprêtent à venir dans les exploitations constater les dégâts. RCF vous dévoile les bons gestes à adopter. 

©Pixabay - Image d'illustration - Agriculteurs face aux tempêtes : les bons gestes pour être bien assuré©Pixabay - Image d'illustration - Agriculteurs face aux tempêtes : les bons gestes pour être bien assuré

Depuis début novembre, la France est frappée de plein fouet par des événements climatiques extrêmes. Début novembre déjà, la Bretagne était touchée par la tempête Ciaran. Les bourrasques ont soufflé plusieurs toits d'habitation. Cette semaine, le nord connaît aussi des crues exceptionnelles cloîtrant les habitants chez eux. Pourtant, le monde agricole est sur le pont pour tenter de sauver les productions. Entre les infrastructures agricoles détruites par le vent en Bretagne, et les récoltes sous l'eau dans le nord, quels sont les bons réflexes à adopter pour se faire indemniser par les assurances ? 

Faire des signalements trop rapides, écueil à éviter

Face à ces vents flirtant les 200 km/h dans le Finistère ou bien cette montée des eaux observée dans le Pas-de-Calais, plusieurs agriculteurs, pris de panique, contactent rapidement leur assurance respective. Cela pourrait être une erreur, explique Jérôme Wéry, expert en assurances dans les Hauts-de-France. "Il faut commencer par bien appréhender les dégâts subis. Souvent, les gens se précipitent pour déclarer leurs sinistres auprès de leur assurance. Il ne faut pas confondre l'assureur et les pompiers", raconte l'expert. 

Jérôme Wéry rappelle que l'on a "cinq jours pour évaluer" et que, dans un premier temps, il est important d'établir un constat clair du matériel ou des récoltes sinistrés. Pour connaître l'étendue des dégâts, "il faut savoir lister ce que l'on a perdu, savoir lister ce qui sera à deviser par les artisans", poursuit l'expert. 

La deuxième phase sera ensuite de faire une évaluation quantitative des dégâts "en euros", pour donc estimer des indemnisations auprès des assureurs. 

Les aides de l'État 

Le Fonds national de gestion des risques en agriculture (FNGRA) vient en aide aux agriculteurs qui ont subi une perte de récolte d’origine climatique. Pour obtenir cette indemnisation, il faut remplir les conditions d'éligibilité. Parmi elles, la commune rattachée à l'exploitation doit être placée sous le régime de calamité agricole.

Seulement, parfois, les délais de prise en charge des dossiers s’allongent. C'est pourquoi André Sergent, président de la chambre régionale d’agriculture de Bretagne, appelle à davantage de pragmatisme de l'administration. "Il faudra donner la possibilité aux agriculteurs qui peuvent le faire de réparer très rapidement. Par contre, avant qu'ils engagent des frais, il faudra leur donner des garantis d'indemnisations", assure André Sergent. 
 

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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