Bordeaux : le témoignage d'un coursier avant l'inauguration de la maison des livreurs

"C'est un projet bénéfique pour tout le monde", affirme Thomas Ozouf, 25 ans, livreur de repas à domicile. Le métier de livreur ça va faire bientôt 5 ans qu'il le pratique et il en connaît bien les difficultés.

Si pour beaucoup les pauses sont un moment attendu dans la journée, pour les livreurs, c'est plutôt signe d'angoisse. Comme nous l'explique Thomas Ozouf : "un livreur qui ne roule pas c'est un livreur qui ne gagne pas". Si Thomas Ozouf a la chance de pouvoir effectuer ses temps de repos chez lui, pour beaucoup de livreurs vivant dans des squats, les pauses se font dehors au gré de la météo.

Précarité des livreurs

Avec cette maison, les livreurs disposent d'un endroit où se reposer à l'abri avec la possibilité d'être guidé dans leur démarche administrative ou juridique par des associations installées sur place.

Si le lieu semble répondre à beaucoup d'inquiétudes des livreurs, son emplacement semble quant à lui ne pas convaincre tout le monde. Actuellement derrière l’Église St Croix dans le quartier de la gare, le complexe devrait muter rue de la Pelouse-de-Douet à côté du CHU Pellegrin. Pour Thomas et ses collègues, cette localisation n'est pas idéale pour les coursiers qui évoluent principalement dans le centre de la ville, là où se trouve la demande la plus forte.