Cancers gynécologiques : quelle prise en charge à Strasbourg ?

Tout au long du mois d’octobre se déroule l’opération Octobre Rose. Organisée dans toute la France, cette opération a pour but de sensibiliser le grand public au dépistage du cancer du sein. En moyenne en France, 60 000 nouveaux cas se déclarent chaque année. Le chiffre est élevé mais le taux de rémission l’est aussi : 90% des personnes malades sont en rémission dans les cinq années qui suivent. La prévention joue un rôle clé dans la prise en charge de la maladie : détecté au plus vite, le cancer du sein peut être traité à temps.

Dépistage et suivi régulier

La réactivité est un principe qui s’applique pour les autres formes de cancers féminins. C’est d’autant plus vrai pour le cancer des ovaires, beaucoup plus rare mais pour lequel la grande difficulté réside dans sa détection. Discret par ses symptômes, il est malheureusement souvent pris en charge trop tard. Concernant le cancer du col de l’utérus, un vaccin existe. La vaccination contre les papillomavirus garantit presque totalement de se prémunir contre cette forme de cancer qui, malgré tout, touche encore des milliers de femmes chaque année. Pour le professeur Cherif Akladios, chef de service de gynécologie obstétrique au CHU de Strasbourg, la raison s’explique par le manque de suivi encore trop fréquent des femmes, notamment ménopausées. Ce n’est qu’en cas de symptômes qu’elles consultent, alors qu’un frottis régulier effectué chez son ou sa gynécologue permet une bonne détection du cancer du col de l’utérus.

Des patientes plus actives, des médecins plus à l’écoute

Malgré tout, les mentalités changent. ‘Les femmes sont plus à l’écoute de leur corps. Et je pense que les médecins sont de plus en plus à l’écoute des patientes’, résume le Pr. Akladios. Ces dernières peuvent d’ailleurs compter sur le pôle de gynécologie de l'hôpital de Hautepierre, dont l’expertise vient d’être reconnue au niveau européen. L’accréditation de l’ESGO (European Society of Gynaecological Oncology) amène régulièrement des médecins étrangers à venir se former à Strasbourg. 

Le pôle est aussi constitué d’une maternité et d’un centre de fertilité. Il se spécialise particulièrement sur le bien-être des femmes. A l’image de l’ouverture imminente d’un centre de prise en charge intégrative de l’endométriose : les patientes lourdement atteintes pourront y trouver un suivi régulier et multidisciplinaire. Une approche centrée sur le quotidien des patientes. Une première en France. 

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