Cannes
Ils sont acteurs, réalisateurs, producteurs. Photographes, maîtres d'hôtel, personnel de palaces. Jury, prêtre, pasteur. Tous participent à leur manière au festival de Cannes.
Commençons par les têtes d'affiches. Les acteurs. Ils sont sur le fameux tapis rouge et montent les marches du Festival de Cannes. On a pu y voir Cate Blanchett, Johnny Depp, Catherine Deneuve. Et Harrison Ford. Il est venu pour la présentation en avant-première du 5ème volet de la saga Indiana Jones. "Un moment indescriptible" explique l'acteur pour parler de la Palme d'Or d'honneur qu'il a reçu pour cette 76ème édition du rendez-vous cinématographique.
Ils sont nombreux à être accrédités. 400 en moyenne sur un Festival. Pour Sarah Meyssonnier, c'est la 3ème fois qu'elle travaille sur le tapis rouge. La photo-journaliste de l'agence Reuters raconte. "Le bon cliché à Cannes, il est dur à avoir. Le beau cliché c'est souvent un tapis vide avec une star, une belle action, une belle robe, un beau geste. La photo témoigne d'une émotion et c'est là qu'il y a quelque chose qui se passe". Une émotion qui se retrouve ensuite imprimée dans vos journaux et visibles sur les articles que vous lisez sur votre smartphone.
Mais attention, "ce n'est pas que faire des jolis looks" Cannes explique Sarah Meyssonnier. "On va au Carlton avec la CGT pour couvrir une manifestation sur la réforme des retraites. En tant qu'agence de presse, notre métier c'est d'informer" explique la photo-journaliste qui observe attentivement tout l'écosystème cannois.
Cet écosystème cannois, c'est aussi ceux qui font tourner les hôtels de la Croisette. Et les plages privées. Une manne économique et des métiers qui demandent pendant le festival de Cannes, "de la rigueur, un sourire à toute épreuve, même sous un parapluie" explique une hôtesse d'accueil.
Au Carlton, on alerte aussi sur les conditions de travail parfois rudes. Depuis la fin des travaux, les salariés "se plaignent de maux de têtes" car "ils ne voient plus la lumière du jour" explique Ange Romani de la CGT. Car oui, c'est aussi des corps qui souffrent et de la fatigue, Cannes.
Il y a une quantité non négligeable de jurys en plus de celui présidé par le réalisateur Ruben Östlund. Le jury œcuménique en est à son 49ème festival de Cannes. Six jurés se retrouvent pour regarder les 21 films en compétition. Anne-Laure Filhol en fait partie cette année. La chef de rubrique arts, spectacles, musique et télévision pour le magazine La Vie explique que le rythme est tout aussi sportif quand il s'agit de regarder les films. "Notre mission c'est de porter un regard chrétien et de déceler des valeurs d'espoir, de justice, de pardon" afin de donner un prix qui est revenu l'an dernier au film, Les Bonnes Etoiles du réalisateur Hirokazu Kore-eda.
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