La future carte scolaire se dessine. 40 à 60 classes sont menacées de fermeture dans le Cher pour la rentrée de septembre 2024, essentiellement dans les écoles de campagne. Le député de la troisième circonscription du département monte au créneau pour défendre les territoires ruraux.
« Madame la Ministre, dans le Cher, mais aussi de nombreux autres territoires ruraux partout en France, les directeurs académiques s'apprêtent à fermer des classes rurales par dizaines dans des proportions inédites ! » Loïc Kervran (Horizons) tire la sonnette d'alarme dans l'Hémicycle lors des questions au Gouvernement, le 31 janvier dernier. Le député du Cher interpelle la Ministre de l'Éducation Nationale, Amélie Oudéa-Castera alors que les cartes scolaires commencent à se dessiner pour la rentrée 2024. Dans le Cher, 40 à 60 classes sont menacées de fermeture : « C'est clairement inacceptable » pointe le député, qui se désole, « L'immense majorité des fermetures concerne les écoles rurales... »
C'est là que le bât blesse pour Loïc Kervran, qui dénonce une attaque en règle contre la ruralité : « Est-ce qu'on veut garder un service public de l'Éducation Nationale en proximité dans nos petites communes ou est-ce qu'on considère que l'école devient demain l'apanage des villes ? Nous avons un enjeu démographique fort, nous perdons de la population et des élèves. Mais ce n'est pas en fermant des écoles dans nos petites communes que nous allons améliorer les choses ! Les élus consacrent beaucoup d'argent à leurs écoles, il faut que l'État prenne sa part ». D'autant que les établissements scolaires sont un fort atout d'attractivité pour les villages, notamment pour attirer des familles.
La baisse démographique, c'est justement l'argument de l'inspection académique pour justifier ces fermetures. Le Cher devrait connaître une baisse de 560 élèves dans le premier degré pour la rentrée de septembre 2024. Moins d'élèves, donc moins de classe... logique non ? « C'est pas du tout un argument suffisant » répond Loïc Kervran. « Il faut ramener ce chiffre de 500 élèves aux 1 000 classes que nous avons dans le Cher. En moyenne, ça ne fait donc qu'un demi-enfant de moins par classe. C'est assez peu, et ça ne peut pas expliquer entièrement cette saignée ». Loïc Kervran, qui a également alerté le cabinet du Président de la République sur ce dossier, va continuer de se mobiliser : « Nous avons déjà obtenu que 7 ou 8 classes ne ferment pas » assure le député, confiant pour la suite, « Nous allons continuer pour que nos écoles payent le prix le moins élevé possible dans cette carte scolaire ». À noter que 19 postes d'enseignants sont également menacés dans le département pour la rentrée de septembre 2024.
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