Les agriculteurs n'ont pas vécu le même confinement que le reste des Français. "Les agriculteurs n'ont pas été confinés. Au printemps, c'est le moment où il y a le plus de travail dans les exploitations. Les agriculteurs ont continué à travailler. Cela a été vécu différemment pour la profession. Le vrai changement, c'est pour la commercialisation de nos produits. La fierté de nourrir, de travailler pour nourrir les Français, nous espérons qu'il en reste quelque chose aujourd'hui" explique Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA.
"Ce qui a été positif, c'est l'expression du président, lorsqu'il a dit que confier notre sécurité alimentaire et sanitaire à autrui serait folie. Il n'y a pas eu de pénurie pour l'alimentation. C'est une richesse d'avoir cette agriculture présente et diversifiée sur notre territoire, mais il y a eu des faiblesses. Et aujourd'hui il faut faire mieux" ajoute Christiane Lambert.
"La France n'a manqué de rien car nous importons. Nous importons des choses que nous n'arrivons pas à produire. Il faut du commerce. Mais nous avons laissé filé certains secteurs, comme les fruits et les légumes. Pourquoi avoir perdu autant de surface avec cette production ? Car il y a en France une espèce de tyrannie des prix bas. Avec ces prix, les producteurs ont fait faillite. Il faut reconstruire des filières dans ce secteur-là" lance-t-elle.
Le métier d'agriculteur est un métier difficile. "Il y a énormément de joie à exercer ce métier. On parle de ce qui va mal, mais il y a de belles réussites. Si on parlait un peu plus de ce qui va bien, on aurait un peu plus d'optimisme" conclut la président de la FNSEA.
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