L'épidémie de Covid-19 a repris depuis la mi-juillet. Alors que la majorité des Français ont été vaccinés, on vient de franchir la barre des 10.000 personnes hospitalisées. Quelle sera la situation sanitaire à la rentrée ? On en parle avec le Pr. Bruno Lina, virologue à Lyon et membre du Conseil scientifique.
Pour le Professeur Bruno Lina, virologue et professeur au CHU de Lyon, "il faudra qu’on soit vigilants avec la rentrée scolaire" car "il y a dans ces conditions un risque de reprise épidémique dans les écoles qu’il faudra maîtriser".
Pour lui ce sont "les indicateurs : c’est-à-dire le niveau de circulation du virus, le taux de la vaccination et l’ensemble des comportements qui nous diront ce qu’il sera nécessaire de faire ou pas". Il ajoute : "Aujourd’hui je suis incapable de me projeter sur ce qu’il conviendra de faire en novembre."
Depuis le milieu du mois de juillet on observe une reprise épidémique, ce qui explique l’augmentation du nombre de cas avérés et d’hospitalisations. Toutefois, "il semble qu’on arrive à un plateau", d’après le virologue.
La circulation du variant Delta est "très intense" et sa "capacité de transmission très nettement élevée par rapport aux autres variants". Il existe environ une dizaine de variants en France qui circulent actuellement, "certains en très petite quantité". Mais "c’est toujours le même virus, le Sars-CoV-2", qui provoque "cliniquement les mêmes symptômes".
"Ces vaccins, ils sont remarquablement efficaces", mais pas à 100%, précise le virologue. Très peu de vaccin, et "aucun contre les virus respiratoires" n’offrent de protection stérilisante. "En revanche il y a une immunité protectrice, et cette immunité fait que les personnes qui sont vaccinées font de façon extrêmement significative beaucoup moins de formes graves que ceux qui ne le sont pas."
"À un moment donné, il va y avoir une immunité collective post infectieuse et post vaccinale qui va entraîner un frein sur la diffusion de ce virus. Ça, c’est inexorable… c’est devant nous", prévient le Pr. Bruno Lina.
"Ce virus, on va devoir s’habituer à vivre avec lui, puisqu’on va le garder pendant de très nombreuses années, des dizaines, des vingtaines, peut-être même une centaine d’années." En attendant, "au sortir de la vague qui a lieu en ce moment", le virologue suggère de "conserver un certain nombre de réflexes pour éviter une reprise épidémique et essayer de passer un hiver serein".
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