Élections législatives en Alsace : Raphaële Krattinger, Nouveau Front Populaire (4e circonscription du Bas Rhin)

RCF Alsace : Quel est l'enjeu ou le défi majeur du territoire que vous souhaitez représentez ?

Raphaële Krattinger :  Un des défis majeurs concerne les déserts administratifs et notamment tout ce qui a trait aux transports en commun. Les lignes de train ont été supprimées ou ne sont pas vraiment fiables pour certaines. Il s'agit d'un enjeu majeur dans une circonscription à la fois citadine et à la fois campagnarde, afin de pouvoir rassembler, ou, en tout cas, pouvoir réaliser des échanges beaucoup plus facilement. Il faudrait développer de façon drastique les transports en commun.

RCF Alsace : Dans le programme du Nouveau Front Populaire, un des points centraux est l'augmentation du SMIC. Comment cela peut-il se concrétiser d'un point de vue plus local ?

Raphaële Krattinger : A l'heure actuelle, beaucoup de nos concitoyens travailleurs n'ont pas les moyens de vivre. C'est plutôt de la survie avec le salaire du niveau du SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti, ndrl). Moi-même, je suis bénévole dans une association de distribution alimentaire. Ces dernières années, nous voyons des intérimaires, notamment des familles n'ayant que le SMIG venir pour compléter leur alimentation parce qu'ils n'arrivent pas à subvenir à leurs besoins alors qu'ils travaillent.

RCF Alsace : En ce moment en France, il y a un peu un climat de division soit en politique, soit dans la société, ou encore entre le milieu politique et la société. Comment faire pour retirer pour retisser du lien social et de la fraternité ?

Raphaële Krattinger :  Remettre ou mettre des transports en commun accessibles dans les villages et les quartiers les plus éloignés peut permettre à ces populations d'aller fraterniser et d'aller à la rencontre d'autres. A l'inverse, les populations qui ont plus de chance peuvent aller voir et constater l'état d'autres population pour apporter de l'aide et de la fraternité.  De même,  l'augmentation du SMIG peut s'envisager dans un optique de fraternité et de partage. On voit des superprofits d'entreprise tous les ans. Elles battent des records alors que les travailleurs n'arrivent pas à finir les fins de mois. Notre devise est liberté, égalité, fraternité. Cela doit se traduire au niveau du déplacement des gens, ou dans la possibilité de pouvoir vivre de son travail. Les plus riches doivent effectivement partager la richesse qui est produite par tous et partout dans le pays.

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