Clap de fin pour les Jeux olympiques et paralympiques de Paris avec la cérémonie de clôture dimanche soir au Stade de France ! L'occasion de revenir sur un rôle parfois méconnu au sein du village olympique, celui d'aumônier. Gilles Lecoq, professeur de psychologie à l'Institut Catholique de Paris et aumônier catholique auprès des athlètes paralympiques raconte sur RCF et Radio Notre Dame son travail auprès des sportifs.
La présence d'un centre multiconfessionnel aux Jeux Olympiques à été rendue obligatoire par le CIO en 1972 à Munich. Depuis, les aumôneries sont devenues incontournables. Gilles Lecoq témoigne de son expérience en tant qu'aumônier catholique aux Jeux de Paris
C'est au cœur d'un centre basé au milieu du village olympique qu'a officié Gilles Lecoq au cours des deux dernières semaines. Avec des représentants d'autres religions il a accueilli et écouté les athlètes paralympiques qui en ressentaient le besoin. Pour lui, ce lieu religieux a permis aux sportifs de "trouver un espace pour respirer et méditer dans le calme" et ce, d'une manière différente de ce qu'apportent les coachs physiques et les préparateurs mentaux des différentes délégations.
Trouver un espace pour respirer et méditer dans le calme
Gilles Lecoq a pu remarquer des constantes dans les interrogations des athlètes avec lesquelles il a discuté, et notamment des inquiétudes vis-à-vis de leur vie post-épreuves. Dans des moments où chaque détail compte il décrit l'expérience comme "une machine à laver qui vous tourne et vous essore". Une fois les médailles remises un grand nombre d'athlètes font face à des questions d'ordre existentielles: "Qui suis-je ? Quel avenir pour moi ?" Ils ont besoin d'être accompagnés témoigne l'aumônier.
Interrogé sur un possible impact de ces moments d'échange sur les performance des sportifs lors des compétitions, Gilles Lecoq estime que les athlètes développent des "stratégies de résilience qui leur accordent des compétences exceptionnelles". Selon lui ce qui fait le plus la différence ce sont les processus de détection mis en place par les pays. Il évoque notamment la Chine et l'importance qu'a pris le sport, aussi bien olympique que paralympique, là-bas à la suite des Jeux de Pékin en 2008. Cette prise de conscience est selon lui ce qui a permis à la Chine de se hisser en haut du tableau des médailles.
Les athlètes développent des "stratégies de résilience qui leur accordent des compétences exceptionnelles"
Gilles Lecoq dit sentir "un grand vide après la clôture des Jeux". Il témoigne de son souhait de poursuivre sa mission et une présence chrétienne auprès des athlètes.
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