Lundi 27 mai, les résidents, soignants et aumôniers de l'hôpital Mercy se sont retrouvés pour la 8è édition de la Fête de la Fraternité. Discours et chants traditionnels de chaque confession étaient au programme pour que l’espoir et la paix résonnent dans le hall.
« Si certains de nos dirigeants pouvaient voir cette superbe photo où parlent main dans la main un rabbin, un ministre de culte catholique, orthodoxe, protestant et musulman, je pense que le monde en sortirait grandi », souligne Dominique Peljak, directeur du CHR Metz-Thionville. Pour cette 8e édition de la traditionnelle Fête de la Fraternité, les aumôniers ont, encore une fois, pris les choses en main avec le soutien de la direction de l’hôpital. « C’est vraiment un moment très important pour nous, tous les ans, ça permet de nous rencontrer entre collègues et de faire vivre cette lumière que nous voulons porter auprès des personnes de l’hôpital », déclare Cynthia Zéni, aumônière protestante.
À quelques pas de la scène où la chorale chante face aux résidents de l’hôpital, on distingue le panneau de l’Espace Inter-religieux de l’hôpital Mercy. Presque cachée dans un recoin, cette pièce mérite pourtant le coup d'œil. Les murs forment une véritable fresque, des vitraux sont exposés et elle accueille tous les visiteurs qui souhaiteraient se recueillir, trouver des conseils ou simplement se reposer quelques instants dans cette pièce calme. Juste avant la Fête de la Fraternité, les cinq aumôniers se sont retrouvés dans cet espace pour une prière commune. L’hôpital public est tenu au principe de laïcité. « Cela veut dire accorder un crédit à l’ensemble des religions ici présentes, tout patient a le droit de voir un ministre du culte de son choix », précise Dominique Peljak.
L’aumônier « a pour rôle d’accompagner spirituellement les patients, les malades et leur famille », explique l'imam Youb Ait Haddou, qui représente la religion musulmane lors de la fête. Il apporte un soutien moral et spirituel aux patients du CHR Metz-Thionville. « On cultive l’esprit de fraternité, de tolérance, et j’espère qu’on apporte du bonheur à tous ceux qui croisent notre chemin », ajoute-t-il. Sa collègue protestante, Cynthia Zéni, a préparé un message commun pour clore la Fête qui célèbre la paix et l’amour sans distinction. « Chaque année, l’un de nous compose ce texte, on vient de religions différentes mais on a des choses qui nous sont communes, et ce message est destiné à être universel », raconte-t-elle.
« Face à la maladie, au handicap, nous rappelons que la dignité est une qualité inhérente à chaque être humain, quels que soient son âge, son état de santé et ses facultés physiques ou mentales.
Face aux injustices et aux discriminations, nous reconnaissons que les êtres humains sont d’égales valeurs, sans distinction d’âge, de genre, de statut social, d’origine ethnique ou de religion.
Face aux conflits et à la violence, nous voulons travailler à être ensemble des artisans de paix, en encourageant et en vivant la paix » (extrait du discours)
La soirée s’est déroulée dans la joie et la bonne humeur, sous les applaudissements du public.
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