La consommation de fruits et légumes repart à la hausse

La saison avait mal commencé pour les producteurs français. Après une flambée des prix en 2023, les fruits et légumes d'été ont presque tous vu leur prix baisser de 5 à 10 % cette année, selon l'interprofession des fruits et légumes frais (Interfel). 

En cause : une météo pluvieuse et une production de certains produits en hausse, comme les tomates et les pêches. 

D’autres fruits et légumes, à l’inverse, ont été touchés négativement par les fortes pluies. C’est notamment le cas des melons dont les récoltes ont été retardées, et des abricots, dont la production a chuté de près de 30 % à cause des orages.

“Les fruits et légumes sont météo-sensibles”

Mais cette baisse des prix s’explique surtout par un effet de la météo sur la consommation. 

“Les fruits et légumes frais sont météo sensibles aussi bien à la production qu’à la consommation : notre comportement est très lié au temps qu’il fait et on ne consomme pas la même chose en fonction de températures fraiches ou plus fortes”, explique Daniel Sauvaitre, secrétaire général de l’Interfel, lui-même arboriculteur et viticulteur en Charente.

C’est en effet ce qu’ont pu constater de nombreux primeurs et maraîchers, face au faible ensoleillement. 

S’adapter face aux aléas climatiques

Habitués aux changements de températures et contraints de s’adapter pour protéger leurs récoltes, les producteurs constatent que les dérèglements climatiques sont de plus en plus fréquents. 

“Il faut de l’eau pour irriguer, il faut se protéger des excès de températures, du vent, de la grêle, et en effet on a cette impression qu’il faut plus se protéger encore plus des aléas qu’avant”, poursuit Daniel Sauvaitre.

Reprise de la consommation

Malgré un début d’été compliqué, “l’appréciation moyenne de la qualité des fruits et légumes est restée très bonne”, assure le secrétaire général de l’Interfel. 

L’interprofession confirme d’ailleurs que les prix comme la consommation des fruits et légumes de saison se sont désormais stabilisés. 

“On voit désormais arriver des volumes plus importants en melons de belle qualité, ainsi que des prunes et des petits fruits comme les myrtilles. On tient le bon bout de la saison”, conclut-le producteur.