L’encerclement de la poche de Falaise-Chambois clôt la bataille de Normandie. 100 000 Allemands sont enfermés par les troupes américaines, britanniques, canadiennes et polonaises et cherchent à sortir pour sauver le maximum de troupes. La moitié des effectifs de la Wehrmacht sortent de l'encerclement dans des combats difficiles.
Suite au débarquement le 6 juin, les troupes alliées sont empêtrées en Normandie. À l’est du front, les Britanniques peinent à avancer sur Caen. A l’ouest, les Américains prennent Cherbourg et commencent une bataille très difficile dans le bocage normand. « Les haies sont infranchissables pour les blindés », explique le directeur du mémorial de Montormel Stéphane Jonot.
Une fois Cherbourg pris, les Américains vont se lancer dans le bocage. C'est une bataille très difficile qui commence. Les Américains n’étaient pas préparés aux combats dans le bocage où il est difficile pour les troupes de se repérer et d’avancer. Au contraire, pour les défenseurs, c’est un terrain idéal. Chaque prise de champs se fait au prix de nombreux hommes.
La situation se débloque lorsque les Américains pilonnent les positions allemandes et concentrent leurs attaques pour percer le front. Ils percent le front jusqu’au sud de la Manche et lancent leur armée vers Brest pour ouvrir un nouveau port de débarquement.
La Wehrmacht tente une contre-offensive dans le secteur de Domfront sur les positions arrières des Américains. Cette attaque échoue à couper les Alliés de leur ravitaillement, mais informe les généraux américains et britanniques de la présence de nombreuses troupes allemandes dans l’Orne.
Les Britanniques au nord, et les Américains au sud vont encercler 100 000 soldats allemands dans la désormais célèbre poche de Falaise-Chambois. Positionnée en bouchon de cette poche, une division de polonais est située sur la côte 262, où se situe aujourd’hui le mémorial de Montormel.
L'objectif de cette bataille pour les deux parties est simple. Pour les Allemands : il faut sortir le plus de troupes possible de la poche. Pour les alliés, il faut mettre hors de combat le plus d'unités possible.
Lorsque la poche est refermée, les Allemands attaquent les positions polonaises, américaines et britanniques pour faire diversion et faire sortir leurs troupes. L'artillerie est très mobilisée. Mais la domination aérienne des alliés qui caractérise les combats en Normandie peut être néfaste sur un terrain de bataille si petit.
Selon l'historien Olivier Wieviorka, avoir laissé tant d'Allemands sortir est un échec relatif puisque des unités ayant combattu dans cette poche se retrouvent dans des combats dans les Ardennes dans l’hiver 44-45. Stéphane Jonot, directeur du mémorial de Montormel est plus nuancé. Une grande partie du matériel est détruite et l'armée sort désorganisée, ce qui permet la libération de Paris et repousse les Allemands jusqu’en Alsace.
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