Gizeux
Avec "Les nuits de Chambord", le célèbre château fête, les 20 et 21 mai prochains, les 70 ans de son spectacle, le premier son et lumière au monde. L'occasion de revenir sur ce fleuron de notre patrimoine, qui diversifie ses activités et entend défendre son nom comme on défend une marque.
C’est l'un des plus beaux fleurons de notre patrimoine. Le château de Chambord est fréquenté par près d'un million de visiteur chaque année. Situé au cœur de la région Centre-Val de Loire, à 15 minutes de Blois et 40 minutes d'Orléans, le château s'apprête à fêter les 20 et 21 mai prochains le 70e anniversaire du premier spectacle de son et lumière au monde.
Le rêve de François Ier est dans une belle dynamique économique. "On a créé 115 emplois en 12 ans", rappelle son directeur Jean d'Haussonville, qui vise "les 100% d’autonomie financière pour payer les salaires et les ressources courantes". Chambord reçoit "plus de 2 millions d’euros en mécénat par an".
"Le nom de Chambord c’est un nom de la France. C’est important que notre pays protège son patrimoine", estime Jean d'Haussonville. Chambord veut donc défendre son nom, sa marque. Des noms de lieux de patrimoine comme Chambord, tout comme Chantilly, Compiègne, Fontainebleau ou Versailles ne doivent pas selon lui être "livrés à des multinationales, des entreprises du monde entier qui puissent utiliser les noms de la France à leur propre profit". Pour Jean d'Haussonville, "il faut les protéger et en faire quelque chose parce que ça peut aussi apporter une recette qui peut aussi entretenir le patrimoine national."
Si le tourisme génère le chiffre d’affaires le plus important, Chambord diversifie ses activités. Vigne, potager en permaculture, eau de bouleau et production de tonneaux… "On fabrique nos tonneaux 100% Chambord. Et là on est sur le point de faire un très beau contrat avec une distillerie écossaise", se réjouit le directeur Jean d’Haussonville.
À Chambord, les vignes ont été plantées en même temps que la construction du château, mais l'exploitation du vignoble a sommeillée très longtemps. L'activité viticole est repartie en 2015. "On a replanté des vignes, un peu plus de quatre hectares de Romorantin, suivi de Pinot et de Sauvignon, explique Guillaume Trouvé, directeur des jardins et du vignoble, on a des vignes superbement exposées et de qualité !" La production viticole permet aujourd'hui au domaine de sortir 8.000 bouteilles par an avec une perspective de 80.000 à terme.
Chambord récolte aussi la sève de ses bouleaux pour en faire de l'eau de bouleau. Selon le même procédé utilisé pour récupérer la sève de l’érable au Canada, on ponctionne délicatement les arbres. Chaque spécimen est relié à un unique tuyau qui déverse la sève dans une grande cuve. La sève est envoyée ensuite à un partenaire de Chambord dans les Pyrénées pour être filtrée et conditionnée en bib ou en bouteilles.
L’eau de bouleau ressemble à de l'eau tout court, mais avec un petit goût de bois. Rafraîchissante et agréable à boire quand il fait chaud, elle a des vertus diurétiques. Comme l'explique Yannick Touchet, elle peut être utilisés en "cure détox", "ça fait marcher les reins !" Elle possède aussi "quelques vitamines que l’on ne trouve pas ailleurs..." Ce sont 640 bouleaux qui sont ponctionnées pour cette production à Chambord.
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