La deuxième édition du "dîner des protestants" a lieu ce lundi 28 novembre 2022 à Paris. Plus de 450 personnes étaient réunies pour cette soirée philanthropique, parmi eux Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie et des Finances. L'occasion de revenir sur le protestantisme en France, une présence discrète mais influente.
Pour la deuxième fois, le Cercle Charles-Gide a organisé son "dîner des protestants", avec la Fédération protestante de France (FPF), le journal Réforme et la Fédération de l’entraide protestante (FEP). Ce lundi 28 novembre, s’est tenue à Paris - à la Station F, le campus des startups - une nouvelle édition de cette soirée philanthropique qui permet de lever des fonds au profit des œuvres sociales du protestantisme.
L’an dernier, Emmanuel Macron avait répondu présent au "dîner des protestants pour une économie responsable". Cette année c’est Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie et des Finances qui a prononcé un discours en présence des quelque 450 invités. Parmi eux, des personnes engagées dans la vie économique, sociale et culturelle de notre pays.
Le protestantisme ne représente que 3% de la population française mais son influence est bien plus large même si elle reste discrète. "On peut dire que l’influence du protestantisme dépasse très largement le pourcentage que nous représentons dans la population française", admet Xavier Moreno, cofondateur du fonds d’investissement Astorg et président du Cercle Charles-Gide.
Historiquement, "beaucoup de protestants étaient dans des cercles de prises de décision très importants pour la vie de notre pays", rappelle Xavier Moreno. Il cite ainsi "la loi de 1905", qui a été "écrite avec une contribution importante des protestants" mais aussi la Constitution de 58 ou encore le procès de Nuremberg, où "le juge français était un juge protestant". Des chrétiens influents mais discrets. Faire étalage de son protestantisme, "c’est d’une part de mauvais aloi et d’autre part contraire au caractère assez réservé spontané des protestants", précise Xavier Moreno.
La jeunesse était à l’honneur du "dîner des protestants 2022". Une jeunesse protestante engagée pour le bien commun. Et qui, par son engagement témoigne d’une certaine "éthique protestante", tout autant que de "la foi protestante", observe le président du Cercle Charles-Gide. Selon lui, "le sens de la responsabilité" fait en effet partie "des valeurs assez répandues dans le protestantisme".
Si la secrétaire d'État chargée de la Jeunesse, Sarah Elhairy, était présente à ce rendez-vous, de nombreux entrepreneurs protestants l’étaient également. "On est responsables de l’impact que l’on a sur une société, explique Xavier Moreno, on est responsables des personnes qui souffrent aussi, et donc, quand on gère des entreprises, quand on a des responsabilités économiques, on est attentifs non seulement évidement à la profitabilité et de l’entreprise mais à tout son contexte d’impact social."
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