
Les élèves de terminale remplissent actuellement leurs vœux pour l’année prochaine sur la plateforme Parcousup. Cette période est une source de pression pour nombre d’entre eux. Il s’ajoute à un stress qui est de plus en plus présent tout au long de l’année. Le Lycée Simone Weil du Puy-en-Velay a lancé plusieurs initiatives pour améliorer la situation.
Le Lycée Simone Weil du Puy-en-Velay a lancé un travail de fond depuis plusieurs mois sur la gestion du stress. Yoanna Sauvan-Graindorge, la proviseure dit ressentir un stress qui augmente ces dernières années notamment chez les élèves. Pour elle c’est multifactoriel. « peut-être le contrôle continue est-il un facteur ? Peut être cette génération post confinement est plus fragile ? Est-ce que la pression médiatique ou le propos médiatique est générateur de stress ? ». C’est pour cela qu’un Comité de pilotage (COPIL) « gestion du stress » a été créé en début d’année pour améliorer cette situation.
Il rassemble des élèves, des parents, des enseignants, la direction ou encore la psychologue et l’infirmière. Ils sont une quinzaine « pour un regard qui aborde toutes les facettes du problème ». Ce COPIL s’inscrit aussi dans une démarche de labellisation. Le Lycée Simone Weil travaille le label « école promotrice de santé ».
Une première action a été menée au cœur de l’établissement. Elle est le résultat d’un questionnaire créé par le COPIL et envoyé à tous les élèves. Il leur était demandé d’inscrire notamment « les phrases les plus décourageantes qu’ils avaient entendues de la part d’un adulte mais aussi les plus encourageantes qu’ils avaient pu recevoir ». Choix a été fait de garder les 10 pires et les 10 meilleures.
Les meilleures ont été conservées et placardées dans les couloirs et les salles de devoirs. « Ce sont les messages positifs qui sont les plus efficaces sur eux » selon Yoanna Sauvan-Graindorge. Pour la cheffe d’établissement l’important c’est aussi de répéter le message pour qu’il soit intériorisé. « Il ne suffit pas de le dire une fois pour que ça rentre, il faut le dire, le redire et le redire encore et le marteler jusqu'à ce qu'ils le croient. La confiance en soi c'est certainement le cadeau le plus précieux qu'on puisse leur faire. Rien ne leur sera plus utile dans la vie. Il faut leur dire qu'ils sont capables, qu'ils peuvent y arriver ». Pour elle il est important que le message infuse.
Dans la continuité de ce 1er travail, une vidéo a été créée par des élèves de terminale spécialité arts plastiques. Ils ont repris les phrases positives et négatives. Dans la première partie on y voit des bouches qui lancent, parfois avec violence les expressions négatives et sur la seconde les affirmations encourageantes qui balaient les précédentes. Anaëlle Vacheret a réalisé cette vidéo. Elle met le spectateur au cœur de la tête de l’élève.. une tête qui est prête à exploser au départ. Elle voulait « Montrer qu'il y a les phrases négatives, qu'on a tous entendu et qu'on ne veut plus entendre mais qu'il y a les phrases positives que maintenant on aimerait tous entendre et de montrer que ces phrases existent c'est important ».
L’élève et ses camarades ont voulu aussi se mettre dans les pas d’artistes qui utilisent leur art pour faire passer des messages. « Avec une vidéo qui est sous un aspect artistique, on peut l'envisager d'une manière beaucoup plus visuelle, qui est vraiment compréhensible pour tout le monde ». La vidéo c’est aussi un moyen de toucher plus facilement un public jeune qui est beaucoup sur les réseaux sociaux.
Ce film n’a pas été envoyé uniquement aux élèves mais aussi aux parents et à toutes la communauté éducative. Pour Yoanna Sauvan-Graindorge « Il ne faut pas essayer de travailler nous d'un côté et les parents de l'autre. L'élève il est au milieu ». La proviseure qui se dit très fière du travail réalisé par les élèves.
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