Il y a 5 ans, après avoir emporté l'élection présidentielle, LREM chamboulait le paysage politique local : en Isère, les candidats de la majorité raflaient 9 circonscriptions sur 10. En 2022, l'objectif est clair : garder ces territoires malgré un bilan qui peine parfois à convaincre.
Si pour les députés Renaissance (ex-LREM) sortants l'objectif est de garder leurs circonscriptions, tous le savent, en 5 ans la situation a bien évoluée et n'a plus grand-chose à voir avec celle de 2017. La campagne est toujours plus compliquée lorsqu'il s'agit de défendre un bilan. Un bilan émaillé par quelques rendez-vous manqués. "Nous avons fait des erreurs" concède Emilie Chalas, députée sortante de la 6e circonscription de l'Isère, "nous sommes prêts à composer davantage avec les acteurs locaux, à répondre aux préoccupations des jeunes en matière de climat." Mais après les manifestations des gilets jaunes, la mobilisation écologique de la jeunesse ou la crise économique qui frappe le pays, certains peinent à croire au mea-culpa.
Pourtant, face à une gauche plus radicale, emmenée par l'insoumis Jean-Luc Mélenchon, face à une extrême droite dispersée, face à des Républicains encore sonnés par leur score à la présidentielle, Renaissance a une carte à jouer. Celle de l'alternative.
Sur les marchés, dans les meetings, les candidats cherchent à convaincre les "ni de droite - ni gauche" mais aussi ceux qui ont mis un bulletin "Emmanuel Macron" dans les urnes, par défaut, le mois dernier. Le tout, emmené par des figures devenues nationales et au bilan personnel peu contesté à l'instar d'Olivier Véran, ancien ministre de la Santé.
Retrouvez l'intégralité de l'entretien avec Emilie Chalas, députée sortante de la 3ème circonscription :
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