Législatives 2024 : portrait de Thibaut Monnier, nouveau député RN du nord de la Drôme

Les électeurs du nord de la Drôme ont porté leur choix sur Thibaut Monnier à l'occasion des élections législatives anticipées. Le candidat Rassemblement national l'a emporté avec 42 % des voix, 10 points devant Isabelle Pagani (Nouveau Front populaire) et Emmanuelle Anthoine (Les Républicains) arrivée troisième avec 26 % des suffrages. Portrait d'un trentenaire déjà bien rodé à la politique.  

Troisième candidatures aux élections législatives

Thibaut Monnier n'en était pas à son coup d'essai. Il s'était présenté en 2017 et en 2022 pour devenir député alors qu'il était encore en Isère. La première fois sous la bannière Front National, la seconde sous les couleurs de Reconquête. Il avait systématiquement échoué. À l'inverse, il avait été élu conseiller régional entre 2015 et 2021. Il était également le patron de la fédération iséroise du Rassemblement national avant 2019. 

Un très fidèle soutien de Marion Maréchal

S'il ne s'est pas toujours présenté sous les mêmes couleurs, c'est qu'il n'a cessé de suivre Marion Maréchal, la nièce de Marine Le Pen. Lorsqu'elle était au Rassemblement National, Thibaut Monnier militait pour le parti à la flamme. Lorsqu'elle a rejoint le parti Reconquête d'Eric Zemmour, Thibaut Monnier l'a suivi sous ses nouvelles couleurs, allant même jusqu'à mener campagne pour les dernières européennes en juin 2024. Et puis lorsque Marion Maréchal décide de s'allier avec le RN à l'aube de ces élections législatives, Thibaut Monnier la suit une nouvelle fois. Il est donc élu député sous le pavillon du Rassemblement national dans un département qu'il a rejoint il y a plus d'un an. 

Il est également le directeur de l'ISSEP, l'institut de sciences sociales, économiques et politiques à Lyon, une école cofondée avec... Marion Maréchal. 

Au cours de la campagne, le Canard enchainé avait aussi révélé qu'il était de ceux qui avaient siphonné les caisses du parti Reconquête avant de rejoindre le Rassemblement national. Il s'en était défendu dès le début de la campagne, arguant que tout était légal. De son côté, Libération mentionnait son passage par un mouvement pétainiste (Le Renouveau Français), ce qu'il avait démenti au micro de France Bleu Drôme Ardèche. 

Il assume vouloir remettre "de l'ordre et arrêter le laxisme", notamment avec le retour des peines planchers. Il fait de la sécurité sa priorité.