Brest
Seulement 118 voix ont séparé Pierre-Yves Cadalen, le candidat Nupes sur la deuxième circonscription de Brest, et Jean-Charles Larsonneur, le député sortant, dimanche soir. Et malgré la défaite, Pierre-Yves Cadalen regarde vers l’avenir.
Malgré la défaite, Pierre-Yves Cadalen (LFI/Nupes) pouvait se réjouir, dimanche soir, d'un résultat extrêmement serré sur la deuxième circonscription de Brest centre. Il ne lui a manqué que 118 voix pour faire jeu égal avec le député sortant Jean-Charles Larsonneur (50,2% contre 49,8%). « Emmanuel Macron n'a pas de majorité à l'Assemblée nationale, c'est aussi le résultat de la formidable union populaire que nous avons constituée et qui va perdurer. Elle perdurera ici, à Brest, comme ailleurs et, de ce point de vue-là, les urgences que nous avons soulevées pendant la campagne au plan social, au plan écologique, au plan démocratique, continuent à être présentes et à appeler des réponses très claires. Ces réponses, nous les avons formulées, et nous allons continuer à les défendre ! Le temps maintenant est à continuer à constituer un collectif fort, comme nous l'avons fait lors de cette campagne », a dit Pierre-Yves Cadalen, après s'être adressé aux militants, beaucoup émus aux larmes, réunis à la Maison des syndicats de Brest.
Après les législatives de 2017, qui l'avaient déjà opposé à Jean-Charles Larsonneur au second tour, après avoir éliminé la sortante socialiste Patricia Adam au premier, Pierre-Yves Cadalen conforte son implantation, en particulier sur la ville de Brest. « A Brest, nous sommes en tête et nous sommes également en tête dans les quartiers populaires, dans les milieux populaires que nous défendons fermement et que nous allons continuer à défendre, à tâcher de mobiliser... Là est la force qui un jour va pouvoir porter au gouvernement des idées qui soient conformes aux intérêts de la majorité sociale du pays. » Il faudra un peu de temps pour digérer une défaite aussi serrée, mais dimanche soir, Pierre-Yves Cadalen avait déjà la tête tournée vers les élections à venir. A la fin de son discours devant les militants, il a cité le poète turc Nâzim Hikmet : « Le plus beau des océans est celui que l'on n'a pas encore traversé. »
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