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Les réalisatrices africaines à l'honneur au festival Afriques en vision (Bordeaux)

RCF Bordeaux, le 2 décembre 2022 - Modifié le 8 janvier 2024
3 questions à (Gironde)Les réalisatrices africaines à l'honneur à Bordeaux

Quelle est la place des femmes réalisatrices dans le cinéma africain ?

Des élements de réponse sont donnés à travers  la 2ème édition d’«Afriques en vision ». Le festival se tient jusqu’à dimanche 4 décembre 2022 à Bordeaux, à l’initiative de l’Institut des Afriques.


 


 

"Le choix de Fati"de fatimah Dadzie, projeté à l'Utopia dimanche 4 décembre 10h"Le choix de Fati"de fatimah Dadzie, projeté à l'Utopia dimanche 4 décembre 10h

"Afriques en visionest un festival qui donne un coup de projecteur sur le cinéma indépendant africain et pour cette nouvelle édition, les réalisatrices africaines sont mises à l’honneur.

 

« Déconstruire en France ce préjugé sur le fait que le cinéma africain est purement masculin, nous a paru important », explique Dana Khouri, coordinatrice de l’institut des Afriques à Pessac, organisateur de l’événement.

«Contrairement à ce qu’on pourrait croire, dans l’histoire des cinémas africains, des femmes ont réalisé des films, notamment d’avant garde ; Safi Faye réalisait déjà en 1975 « Lettres paysannes », Thérèse Sita-Bella, « Tam tam à Paris » en 1961. »

 

Les femmes africaines apportent leur propre vision du monde

 

Le festival veut apporter une diversité de points de vues mozambicains, sud-soudanais, gabonais, marocains, ivoiriens, camerounais, ghanéens ou encore algériens. Pendant quelques jours, il est question du rapport au politique, à l’environnement, à la famille, à l’Histoire, à l’immigration.

 

«De jeunes femmes cinéastes s’emparent de problématiques sociétales politiques ou économiques d’Afrique actuelles. A travers le cinéma, elles parlent des enjeux de toute l’humanité comme Sophia Alaoui, qui a travers son film «Qu’importe si les bêtes meurent », met le focus sur une communauté rurale au Maroc et parle des dichotomies qu’on met souvent en avant entre les espaces urbains et les espaces ruraux. C’est une problématique partagé ailleurs dans le monde tout comme les effets du réchauffement climatique.

C’est aussi le cas du film « Le choix de Fati » de Fatimah Dadzie, un film ghanéen qui parle de personnes qui choisissent de retourner chez elles après un parcours migratoire. C’est à travers de films comme ça que les réalisatrices africaines proposent leur vision du monde. »

 

Le Burkina, la Tunisie, l'Egypte... zones de gravité du cinéma africain

Parler du cinéma africain peut sembler vaste vu l’ampleur du continent. Il est à noter que plusieurs pays sont reconnus pour leur dynamisme en matière cinématographique, notamment le Burkina Faso avec son festival bisannuel le Fespaco, festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, qui met en avant le cinéma de renom ou émergent. D’autres zones de gravité existent notamment la Tunisie, historiquement connue comme un lieu propice aux productions (mais aussi à travers ses Journées cinémaographiques de Carthage). On peut citer aussi l’Egypte, le Sénégal, l’Afrique du sud ou encore le Nigéria avec Nollywood, grande puissance mondiale de l’industrie du cinéma.

 

A noter dans la programmation d'Afriques en vision
 
 
Vendredi 2 décembre à 18h – UTOPIA
Projection de "Jean Genet, notre père des fleurs" réalisé par Dalila Ennadre
(documentaire, 2021, Maroc/France)
 
 
Vendredi 2 décembre à 20h30 – UTOPIA
Projection de "Visages de femmes", réalisé par Désiré Écaré
(fiction, 1986, Côte d’Ivoire, copie neuve restaurée)
Prix FIPRESCI au Festival de Cannes 1985 (France), Prix de l’interprétation féminine pour
l’actrice Eugénie Cissé-Roland au Fespaco de 1987 (Burkina-Faso).
 
 
Samedi 3 décembre à 14h30 – UTOPIA
Projections de "Mères" réalisé par Myriam Bakir
(documentaire, 2020, France / Maroc)
Prix du Panorama des Cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient 2021 (Saint-Denis)
+ "Future Lullaby" réalisé par Blick Bassy dans le cadre de sa carte blanche au Musée du Quai Branly
(court-métrage, 2022, France)
 
 
Dimanche 4 décembre à partir de 10h – UTOPIA
Ciné brunch ou séance de courts-métrages seule
 
"Le choix de Fati" réalisé par Fatimah Dadzie
(court-métrage documentaire, 2021, Ghana /Afrique du Sud)
Sélection d’ARTE « Génération Africa – récits pluriels sur la jeunesse d’un continent »
 
"Toutes les nuits" réalisé par Latifa Saïd
(court-métrage de fiction, 2021, France)
Prix du meilleur court-métrage à Human Fest 2022 (Valencia) et prix du scénario et du meilleur court-métrage à l’Avanca Film Festival (Portugal).
 
"Qu'importe si les bêtes meurent" réalisé par Sofia Aloui
(court-métrage de fiction, 2020, France / Maroc)
César du meilleur court-métrage de fiction 2021 (France) et Grand prix du jury au festival du film de Sundance 2020 (États-Unis).
 
 
 
Renseignements


 

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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