L’usine Michelin de Vannes fermera, l’année prochaine. C’est ce qu’a annoncé, mardi dernier, la direction du groupe. 299 personnes sont menacées de licenciement. Ce vendredi, salariés et élus sont mobilisés pour protester contre cette fermeture et défendre l’emploi.
Depuis tôt, ce matin, des pneus et palettes brûlent devant l’usine Michelin de Vannes. Ils sont les symboles de la colère des 299 salariés menacés de licenciement. La direction du groupe a, en effet, annoncé la fermeture du site, l’année prochaine. Ce que refusent les salariés mais aussi de nombreuses personnalités politiques, dont quelques-unes (Clémentine Autain, députée LFI ; Simon Uzenat, sénateur socialiste du Morbihan) sont, en ce moment, sur place aux côtés des salariés. Secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet est également présente.
"On est là pour défendre nos biens et notre avenir, explique Hélène, On a du mal à réaliser que, dans un an, il n'y aura plus cette famille Michelin." Rentré, en Bac pro, en 2000, à l’école Michelin, Gaëtan, présent, ce matin, avec ses collègues, travaille dans l’usine depuis 24 ans.
« J’ai grandi avec l’entreprise autour de moi. Michelin, ça représentait une valeur sûre. Aujourd’hui, on se retrouve sans emploi du jour au lendemain. Quel va être notre avenir ? Certains ont des diplômes. Mais pas d’autres. »
Un peu plus loin, Nicolas, 42 ans, se doutait depuis longtemps de l’annonce de cette fermeture. « Le choc est passé, le déni aussi, mais la colère est toujours présente, raconte-t-il, ce matin. On va se battre pour obtenir la meilleure indemnité de licenciement possible pour mieux rebondir. Aujourd’hui, on est tous là, mais la suite, c’est une grande interrogation. » Nicolas est assembleur métallique. « Je suis dans le service produit fini. On sera les premiers à partir, courant juin 2025. »
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