Cholet
Excepté la CGT, les syndicats vont signer ce lundi 24 mars 2025 l'accord négocié avec la direction de Michelin concernant les conditions de départ ou de reclassement des ouvriers des usines de Vannes (Morbihan) et de Cholet (Maine-et-Loire), qui doivent fermer leurs portes définitivement en 2026. Malgré tout, le mécontentement demeure.
Ils signeront aujourd’hui. Les syndicats CFDT, CFE-CGC et Sud vont accepter l’accord négocié pendant de longs mois avec la direction de chez Michelin concernant les mesures d'accompagnement des 1 254 salariés des usines de Vannes (Morbihan) et de Cholet (Maine-et-Loire). Une décision entérinée après un rapide sondage auprès des premiers concernés. "La grande majorité de nos collègues souhaitaient la signature pour pouvoir passer à autre chose", assure Nicolas Robert, délégué syndical Sud à Cholet.
La CGT, elle, a annoncé qu'elle ne signerait pas. Une position difficilement compréhensible pour Nicolas Robert. De son côté, Sud "ne cautionne pas les fermetures, mais ça permet de valider les mesures d'accompagnement qui permettent aux personnes frappées par cette catastrophe sociale de partir dans de meilleures conditions", avance le syndicaliste.
Dans cet accord, les salariés licenciés pourront avoir droit à une indemnité forfaitaire de 40 000 euros brut et une indemnité d'un peu plus de 1 000 euros par année d'ancienneté. Des mesures externes qui concernent la grande majorité des employés de chez Michelin qui pouvaient aussi opter pour des reclassements internes ou un un possible départ en préretraite.
Selon la CFDT, l’enveloppe globale mise en place par la direction de Michelin est supérieure de 18 % à celle déboursée lors de la fermeture de l’usine de La Roche-sur-Yon (Vendée) en 2020. Malgré tout, pour Sud, le compte n’y est pas.
On est dans un groupe qui a réalisé cette année
son troisième meilleur résultat financier historique,
donc qui a les moyens. On pense qu'ils auraient pu aller
un plus loin
Les premiers salariés concernés par ce Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) seront licenciés au mois de septembre. À Vannes, l’usine sera à l’arrêt puisqu’ils ne seront plus que 18 présents sur le site breton, contrairement à celui de Cholet, où l'activité de mélange, celle qui fabrique la gomme, sera encore opérationnelle, même si la production sera minime.
Mais "le combat continue", assure Nicolas Robert. Le délégué syndical espère que les salariés licenciés seront nombreux à attaquer l'entreprise aux prud'hommes pour contester le motif de leur licenciement. Procédures qui pourraient commencer dès la fin de l’été.
Pour coordonner ces plaintes, l’intersyndicale a sollicité un avocat du barreau de Clermont-Ferrand, spécialisé dans les droits individuels au profit des salariés licenciés pour les représenter.
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