Cholet
Syndicats et direction de Michelin se retrouvent pour la première fois autour d'une table ce vendredi 13 décembre. Un rendez-vous organisé à la sous-préfecture de Cholet. Le début, sans doute, de longues négociations.
À 9h ce matin, ils seront tous réunis autour d’une table à la sous-préfecture de Cholet. Après les manifestations, les blocages, puis la reprise progressive de la production, syndicats et direction de Michelin vont à nouveau se faire face. L'objectif est simple : débuter de la meilleure des manière possible les négociations alors que le groupe de pneumatique français a annoncé la fermeture de son usine choletaise d’ici 2026.
« Cette réunion, honnêtement, je n'en attends pas grand-chose » annonce d'emblée Ludovic Robert. Pour le délégué CFDT de Michelin à Cholet, cette première entrevue va se limiter à de la « mise en place » avant le véritable départ de (longues ?) négociations prévues la semaine prochaine. Malgré tout, le syndicaliste veut rappeler quelques fondamentaux à la direction de Michelin.
Honnêtement, ils vont réussir à fermer l’usine. Maintenant, il y a une loi qui existe, la loi Florange, qui oblige Michelin à chercher un repreneur. Est-ce qu’ils le font vraiment ? Je l’espère. Après on ne se fait pas d’illusion. Ils ont des obligations et il faut que Michelin les respecte.
Autour de la table, nous l'avons déjà évoqué, il y aura donc les syndicats, la direction, mais aussi l'inspection du travail, sans oublier les parlementaires angevins, qui ont aussi été invités. Le député de Maine-et-Loire, Denis Masséglia sera présent. Pour l’élu Renaissance, les pouvoirs publics doivent tout faire pour forcer le groupe de pneumatique à lâcher du lest.
Bien sûr qu'on peut mettre de la pression à Michelin, et c'est ce que je compte faire ! La manière dont la direction a annoncé la fermeture de l'usine n'est pas acceptable. Ils vont devoir assumer leurs engagements.
Des engagements, pour l'instant, assez flous. La direction de Michelin s’est récemment engagée, via un communiqué de presse, à mettre en place un accompagnement personnalisé pour chaque salarié impacté. Mobilité interne, formations, options de pré-retraite ou programmes de reconversion professionnelle ont été promis. Mais pour l’instant, rien n’est gravé dans le marbre rétorque Ludovic Robert. Contacté par la rédaction d'RCF Anjou, la direction de Michelin n’a pas souhaité s’exprimer avant la tenue de cette réunion.
Toujours à ce sujet. Hier, près de 600 personnes ont manifesté à Cholet contre la fermeture de l’usine Michelin. Un mouvement d’ampleur nationale organisé pour dénoncer les multiples annonces de fermetures dans l’industrie française qui se sont enchainées ces dernières semaines.
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