Depuis quelques semaines, le centre-ville du Teil a changé de visage. Les travaux de déconstruction de l'église Notre-Dame de l'Assomption, consécutif au séisme de 2019, ont pris fin alors que quelques mètres plus loin, le projet de la future église est sur les rails.
Cinq ans après le séisme qui a endommagé la commune du Teil, l'église Notre-Dame de l'Assomption n'est plus qu'un lointain souvenir pour les habitants de la commune. Les engins de démolition ont fait leur travail et depuis la mi-avril, il ne reste plus rien de l'ancien édifice bâti en 1896. Seuls quelques vitraux et pierres ont été gardés, et seront utilisées pour la construction de la future église.
L'édifice qui sera construit a fait l'objet de nombreuses discussions entre différents acteurs, tant au sein de l'Église catholique, que de la commune, propriétaire du précédent lieu de culte. Il en est ressorti qu'il fallait un lien entre le passé et le futur. C'était une volonté des architectes, tout comme de la commission de paroissiens qui a travaillé sur le projet de reconstruction de l'église, quelques semaines après le séisme de novembre 2019. "Nous avons voulu qu'elle soit adaptée à notre temps [...] plus soucieuse de l'écologie dans la lignée du pape François, et des inquiétudes de notre temps", souligne Pierre Grillet, membre de cette commission. Pour cela, les paroissiens ont visité plusieurs églises modernes de la région, afin de s'inspirer de ces nouvelles constructions.
C'est notre but pastoral que ce soit l'église des habitants, du Teil mais aussi des communes avoisinantes
S'est ensuivi un appel à candidature à l'issue duquel une trentaine de cabinets d'architectes ont répondu. À l'issue du processus de sélection, c'est Mathieu Cornet, du cabinet Texus, installé à Eurre, en Drôme, qui a été retenu. Son projet, présenté en juillet 2023, a depuis évolué en concertation avec l'Évêché, la mairie du Teil mais aussi à la suite à des remarques émanant de paroissiens. Parmi les évolutions notables, le réemploi sur la façade sud du prochain bâtiment de neuf vitraux récupérés dans l'ancienne église.
Autre préoccupation, l'aménagement du mobilier, confié à Émilie Perrenot, architecte d'intérieur : "On a eu une réflexion importante sur les matériaux qu'il fallait choisir. On veut qu'il y ait de la chaleur dans cet espace relativement grand et haut de plafond. C'est évident qu'il va falloir apporter du bois. La pierre sera réservée aux principaux éléments comme le baptistaire", témoigne cette habitante de Viviers.
On sait, depuis plusieurs mois, que la future église prendra place sur le site de l'ancien garage Peugeot, désormais démoli, à quelques mètres de l'ancien lieu de culte. Les travaux de terrassements devraient débuter dans les semaines à venir, alors que la pose de la 1ʳᵉ pierre est prévue pour septembre ou octobre. L'inauguration est espérée pour Noël 2025. L'église conservera le nom de Notre-Dame de l'Assomption.
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