Metz
Les obsèques de Jean Marie Rausch, ancien Maire de Metz, sénateur et ministre, ont eu lieu le mercredi 10 janvier 2024, à la cathédrale St Etienne. Le maire de Metz, François Grosdidier, ainsi que Laurent Touvet, préfet de la Moselle, ont rendu hommage dans leur discours au natif de Sarreguemines. La cérémonie s’est achevée par l’homélie du chanoine Robert Féry. D’autres personnalités politiques étaient également présentes et ont pu régir au micro de RCF.
Dominique Thierry, coûtre de la cathédrale de Metz a débuté la cérémonie solennellement “la cathédrale n’étant pas paroisse, nous ne célébrons pas habituellement d’obsèques. Monseigneur Ballot, archevêque évêque de Metz et le Chapitre, ont vivement souhaité que l'Église Mère du diocèse de Metz accueille cet homme, ce croyant catholique.
Puis, ce fut au tour de l’actuel maire de Metz, François Grosdidier, de prononcer un discours poignant. “Il était un chêne, avec un large tronc, et de profondes racines” annonça-t-il. Des racines, héritées du “personnalisme chrétien et de l’esprit européen de Robert Schuman”, auxquelles sa famille était étroitement liée.
D’une voix tremblante, François Grosdidier poursuivit son allocution, affirmant “il est impossible de résumer cette vie en cinq minutes”, tant Jean Marie Rausch était “un monument de notre histoire”. Le maire a alors élevé la voix, “on ne peut être maire d’une ville comme Metz qu’avec une infinie modestie” en parlant de l’ancien maire et sénateur. Metz ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui, sans ce personnage, redonnant à la ville “sa beauté et sa grâce, conduisant Metz dans le tournant du XXIe siècle.”
Le maire de Metz a salué ainsi “l’indépendance d’esprit” de Jean Marie Rausch, “sa force de caractère et une volonté inébranlable guidée par l’intérêt premier de Metz et par la cause européenne”. François Grosdidier, ému, a insisté que pour Jean-Marie Rausch, “Metz était son destin, sa passion, jusqu’au bout.”. Il a fait savoir que même installé au gouvernement, les pensées de ce représentant de la Moselle ne quittèrent jamais Metz, arguant “qu'il n’eut de cesse de défendre et de servir sa ville” tout au long de sa vie.
L’actuel locataire de la mairie a conclu son message empli d’émotions, en soulignant que de tous les titres, “Monsieur le Maire” restera celui que les Messins et Messines ont préféré, ces derniers lui devant une reconnaissance éternelle.
“Votre souvenir restera imprimé dans leur mémoire et gravé dans l’histoire de Metz. Merci et adieu, Monsieur le Maire !”. Sur ces derniers mots et au bord des larmes, François Grosdidier a achevé son allocution mémorielle sur Jean Marie Rausch.
A son tour, le préfet de la Moselle, Laurent Touvet a exprimé ses hommages à Jean-Marie Rausch, énumérant “vous étiez un passionné de votre ville de Metz; un visionnaire résolument novateur; un chef, décideur et rassembleur; le visage de Metz”.
En somme, le préfet a tenu à présenter “un Mosellan, donc homme de consensus par conviction, Lorrain, donc homme de combat par nécessité”.
Interrogé à la fin de la cérémonie, Dominique Gros, ancien maire de Metz, a aussi loué le parcours de Jean-Marie Rausch. “C’était un grand personnage” a-t-il rappelé, “qui avait tendance à respecter les gens qui lui résistait”.
Patrick Weiten, Président du Conseil départemental de la Moselle, a aussi tenu à rendre hommage “à un homme de conviction, d’engagements, et un homme visionnaire”. Un personnage qui était “attaché à la Lorraine, à ses valeurs, qui avait une vision pour sa commune, une ambition pour son département, et une stratégie pour sa région; Jean-Marie Rausch “incarnait son territoire, il incarnait la Moselle” selon Patrick Weiten.
Durant l’homélie, le chanoine Robert Fery a mis en avant la philosophie d’Emmanuel Mounier qui a marquée Jean-Marie Rausch ainsi que son engagement européen inspiré de Robert Schuman. Louant l’investissement et l’engagement de l’ancien maire de Metz, il l’a mis en parallèle avec les serviteurs ayant reçu les talents et les ayant fait fructifier, suite à la lecture de l’évangile de St Matthieu entendue au cours de la liturgie.
Le chanoine a tenu à mettre en garde “à travers les siècles, des hommes ont compris qu’il ne fallait pas être homme aux mains pures et vides, mais avoir des mains calleuses et ouvertes; être prêt à investir et s’investir auprès de ses frères”. Un message que Jean-Marie Rausch appliquait tout au long de sa vie.
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