Les partis politiques se mettent en ordre de bataille pour l’élection présidentielle de 2022. Et notamment à gauche, où l’heure est à l’organisation. Illustration à Villeurbanne avec Anne Hidalgo.
Ce week-end se tenait la troisième édition du festival des idées, un rassemblement que l’on doit à l’ancien député socialiste Christian Paul. Au programme durant ces trois jours : des discussions entre citoyens et personnalités politiques de gauche. En ligne de mire évidemment, l’élection présidentielle de 2022. Parmi les prétendants au titre, figure Anne Hidalgo, qui même si elle n’est pas officiellement candidate, reçoit lundi 12 juillet à Villeurbanne, ses principaux soutiens.
Pour Patrick Kanner, président du groupe socialiste au Sénat, et proche de l’actuelle maire de Paris, la candidature d’Anne Hidalgo est une "hypothèse qui devient de plus en plus réaliste". "2017 a été une meurtrissure. Faire 6% pour un parti qui a été aux responsabilités plusieurs fois durant la Vème République a été très difficile. Il y avait un doute sur cette capacité à rebondir. Et aujourd’hui, la gauche représente une trentaine de pourcents, ce qui est largement assez pour se qualifier au second tour de l’élection présidentielle" ajoute-t-il.
Pour Patrick Kanner, ce regain d’optimisme ne doit pas pousser les socialistes à baisser la garde. "Il faut continuer à travailler, à imaginer un projet. C’est ce que fait aujourd’hui Anne Hidalgo. C’est la première pierre de son projet politique qui va se déterminer à Villeurbanne. C’est aussi une manière de dire à nos électeurs et à nos sympathisants que l’on a tenu compte des leçons du passé et qu’avec la perspective d’une candidature d’Anne Hidalgo, un espoir est en train de se lever".
Il y a le programme. Et il y a la stratégie. Le Parti socialiste s’est toujours déclaré favorable à une alliance avec la gauche sociale et écologique en vue de 2022. Depuis les élections régionales, le discours a un peu changé. Les écologistes préparent la présidentielle de leur côté avec des primaires. Pour autant, estime Patrick Kanner, l’idée d’une gauche unie ne doit pas être oubliée. "C’est la seule condition pour pouvoir challenger le duel inévitable, Macron-Le Pen. Il faut éviter cela absolument. Pour nous, il est clair qu’une candidature issue du PS et une candidature écolo poussera à l’élimination. Il faut que chacun prenne ses responsabilités" lance-t-il.
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