Pélé du Rosaire: une bulle ressourçante face à la désespérance

Quelques jours avant le pèlerinage du Rosaire, Caroline entend résonner la messe de Lourdes en replay sur la tablette de son fils Jean-Carol, porteur de handicap. Le son familier des cloches et des chants leur rappellent qu’ils vont passer un moment fort, tous les deux, entre mère et fils, un moment en dehors des cabinets médicaux et instituts spécialisés, et en dehors de la fratrie de six enfants. “C’est un moment que Jean-Carol me réclame presque quotidiennement, précise-t-elle, c’est une occasion d’être seul avec lui, c’est notre moment à nous dans l’année (..)  ce que je trouve le plus émouvant c’est quand il reçoit le sacrement des malades, j’ai l’impression de le vivre avec lui”.

Vivre la grâce de la rencontre

Ce pèlerinage, Caroline s’y rend depuis quatre ans et avec le temps, elle a créé des liens avec des parents d’enfants malades. “Se retrouver à Lourdes au pied de Notre Dame, c’est quelque chose de très fort”.

 Le Frère Dominique-Benoît, dominicain du couvent de Marseille qui accompagne les groupes de la région, explique que le pèlerinage est ouvert à tout le monde.  Il y a même des lycéens de Lacordaire à Marseille qui viennent. Ils accompagnent les pèlerins, les malades et découvrent la dimension du service, de la prière, de l’écoute et de l’apaisement. Certaines prises de conscience ont lieu, comme ce lycéen qui, au contact de pèlerins âgés, réalise qu'il ne s’occupe pas suffisamment de ses grands-parents. 

Durant les trois jours du pèlerinage, du 5 au 8 octobre, de nombreuses propositions sont faites, parmi lesquelles des messes, des conférences, des processions, des retraites… avec l’idée que “chacun vient et peut bâtir son pèlerinage" selon Frère Dominique-Benoît.

 

"Il y a quelque chose dans le coeur qui a changé", Caroline Azema.

 

Un pèlerinage qui marque durablement les pèlerins. Pour Caroline, “chacun repart soulagé de quelque chose, le miracle a lieu mais pas forcément de la manière dont on le pense, forcément il y a quelque chose dans le coeur qui a changé”. Le Frère Dominique-Benoît, s’amuse à parodier la devise RCF: “la joie se partage aussi au pèlerinage du rosaire qui est une sorte de parenthèse, une bulle d’aire dans nos vies et surtout une belle espérance pour l’avenir dans une époque où on n’est pas toujours très joyeux”.

Rendez-vous du 5 au 8 octobre à Lourdes. Des départs d’Aix, Marseille, Martigues, Saint Martin de Crau sont prévus.