Aix-en-Provence
Dans "questions d'actu" cette semaine, nos invités sont Bernard Lucchési, prêtre catholique et recteur de l’abbaye Saint Victor à Marseille et Jean Charmois, paroissien orthodoxe de la paroisse Saint Hermogène.
Ensemble ils échangent sur les liens avec les défunts dans notre société et sur la décision de la plateforme Doctolib de retirer 6000 praticiens "bien-être".
Après un scandale qui a éclaté au début de l'été 2022 lorsque la plateforme de prise de rendez-vous médicaux, Doctolib, a été accusé de permettre à des charlatans de faire la promotion de dérives dangereuses voire sectaires, le site a décidé de se "recentrer sur les praticiens recommandés par les autorités sanitaires".
Plus de 6000 praticiens "du bien-être" comme des naturopathes, hypnothérapeutes ou sophrologues, sont invités à quitter la plateforme.
Mais que penser de ces médecines alternatives qui pour certaines sont bien recommandées par les autorités sanitaires et prônent une utilisation de plantes ? Pour Jean Charmois et le père Bernard Lucchési c'est avec prudence que l'on doit tenter de discerner
L'au-delà fascine nos contemporains. Les "spiritualités" se mélangent et l'ésotérisme gagne du terrain. Pour Jean Charmois et Bernard Lucchési si les chrétiens sont invités, selon les doctrines catholiques et orthodoxes, à prier et célébrer des messes à la mémoire des défunts, il est "satanique" d'essayer de leur parler.
C'est le chagrin qui poussent certains à "garder vivant" à tout prix, à travers le spiritisme, les êtres aimés qu'ils ont perdu. "Si vous me dites que vous entendez votre grand-mère vous parler avec vos oreilles, ça ne peut pas être vrai. Mais s'il y a vraiment une manifestation, comme ce n'est pas Dieu qui peut la provoquer, ça ne peut venir que du Diable" tranche le père Bernard Lucchési.
Dans notre société moderne, et même dans l'environnement chrétien, beaucoup craignent la mort, tentent de la rationaliser au maximum mais surtout s'intéressent finalement plus à la mort qu'à la vie. Avant l'avènement du christianisme on ne parlait pas de cimetières mais de nécropoles. La nécropole étant la "cité de la mort", la mort qui met fin à toute vie. Le cimetière lui est le lieu du repos.
Le père Bernard Lucchési rappelle l'importance, selon lui, de préférer le mot de défunt à celui de mort. Car le défunt est "déchargé" de sa fonction terrestre mais reste dans l'attente du retour du Christ. Et les vivants peuvent se réjouir que la Mort a été vaincue par Jésus Christ. Parler d'un mort, c'est finalement faire référence à quelqu'un qui n'existe plus, ce qui n'est pas l'espérance chrétienne.
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