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Présidentielle 2022 : Les transports avec la FNAUT

Un article rédigé par Bérénice Charles, Violaine Rey - RCF Isère, le 8 avril 2022 - Modifié le 8 avril 2022
3 questions à (Isère)[Présidentielle 2022] Les mobilités avec la FNAUT

Durant deux semaines et jusqu'au premier tour de l'élection présidentielle 2022, programmation exceptionnelle sur RCF Isère. Chaque matin, sur votre antenne, retrouvez un nouvel invité qui aborde, pour vous, un enjeu fort de ce vote et ses propositions pour le prochain quinquennat. 

En 2019, 73% des français disaient utiliser les transports en commun au quotidien (Union des Transports Publics et Ferroviaires) - Pixabay En 2019, 73% des français disaient utiliser les transports en commun au quotidien (Union des Transports Publics et Ferroviaires) - Pixabay

La Fédération Nationale des Usagers des Transports s'est adressée aux candidats à l'élection présidentielle par le biais d'une lettre. Elle dresse le bilan de l'état actuel des transports en commun dans le pays et énumère les propositions du collectif pour le prochain quinquennat.

Sauver le ferroviaire

L'une des interrogations majeures de la FNAUT concerne le ferroviaire, un secteur lourdement impacté par les deux années de pandémie et qui peine à se relever. Le réseau souffrait déjà de disfonctionnements récurrents et son vieillissement se fait sentir sur plusieurs lignes de France. Le collectif estime que le soutien apporté par l'Etat est bien moindre que celui dont bénéficient l'aérien et l'automobile. "L'état s'apprête à signer un contrat de performance avec SNCF Réseau, mais les moyens évoqués sont largement insuffisants : 2,8 milliards d'euros par an pour entretenir, moderniser les voies et les infrastructures. Il faudrait 1 à 2 milliards supplémentaires, au moins" regrette François Lemaire, vice président de la FNAUT Auvergne-Rhône-Alpes.

 

Si la compétence est régionale en ce qui concerne une grande partie des lignes en difficulté (comme Grenoble - Lyon) l'Etat doit prendre ses responsabilités au sujet des gares, insiste le collectif. Pour François Lemaire, l'exemple le plus criant se trouve dans le Rhône : "Cela fait 3 ans qu'un débat public, mené par des instances nationales, a eu lieu concernant l'agrandissement de la gare Lyon Part-Dieu. Aujourd'hui, rien n'a été décidé. Pourtant, il faut faire des travaux rapidement, pour permettre à plus de trains de circuler et dans de meilleures conditions".

 

Enfin le collectif estime qu'un accord entre Etat, SNCF et syndicats doit être trouvé rapidement pour instaurer un service minimum en période de grève, notamment lorsqu'elles ont lieu à la veille de vacances ou de week-end comme cela a été le cas ces derniers mois.

 

 

"Nous devons répondre à l'urgence climatique"

En début de semaine, le GIEC publiait le troisième volet de son rapport sur l'état de la planète. Le constat est clair, nous avons trois ans pour redresser la barre et aujourd'hui, les transports doivent faire l'objet de réforme profonde pour limiter leur impact sur l'environnement. "Pourtant, en France, alors que tous les secteurs ont réussi à faire baisser leurs émissions, le transport, lui, continuer de les faire augmenter" regrette le vice-président de la FNAUT AURA. 

 

Pour le collectif, la solution est toute trouvée : il faut renforcer le réseau de transports en commun pour que les bus, métro, trains ou tram s'imposent comme une véritable alternative aux voitures individuelles. Mais comment donner aux municipalités, aux métropoles, les moyens de créer de nouvelles lignes, de prolonger les existantes ? "En baissant la TVA" répond François Lemaire. "Aujourd'hui, la TVA est à 10 % sur les transports, or, c'est un service essentiel. On demande une TVA à 5,5 % pour donner la marge aux autorités locales de rendre plus performants leurs réseaux".

 

Le collectif aimerait également bénéficier de ressources pérennes lui permettant de continuer à promouvoir les transports en commun, à accompagner les voyageurs. Aujourd'hui, il ne peut recevoir d'aides d'entreprises dont ils représentent les usagers et dit souffrir d'une subvention ministérielle et en baisse. Mais le financement des associations labellisées "agrément consommation" a déjà été questionné lors de la mise en place de la loi LOM et Bercy avait alors exercé son droit de veto.

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