Pour les jeunes, l’été rime souvent avec job d'été, mais l’expérience peut aussi être une première confrontation aux abus du monde du travail. La Jeunesse ouvrière chrétienne propose depuis plus de 60 ans, des perm’ saison, des centres d’accueil ouverts dans différentes villes balnéaires afin d’informer les travailleurs saisonniers, et pour en parler, Lola Mehl, présidente nationale de la JOC répond aux questions de Clémence de la Faille
Aider les jeunes et leur faire connaître le droit : “Les perms saisons sont des vacances volontaires et citoyennes organisées chaque année par les JOCistes. Durant une semaine militante, des jeunes JOCistes informent les travailleurs saisonniers sur leurs droits. En effet, on s’est rendu compte que les droits au travail des saisonniers sont bafoués parce qu’ils ne les connaissent pas, donc il y a tout un travail de sensibilisation qui se fait, grâce à un outil appelé Les onzes conseils pour bosser l’été. Les saisonniers sont parfois isolés les uns des autres, l’idée est donc aussi de créer des communautés, en organisant des soirées conviviales à la permanence de la JOC."
Des petits jobs nécessaires : "Le travail saisonnier touche particulièrement les jeunes. Avant, c’était un petit coup de bonus, d’argent de poche, aujourd’hui il y a de plus en plus de jeunes qui travaillent l’été pour pouvoir subvenir à leurs besoins tout au long de l’année. On a fait une enquête en 2014, où c’était 50,3% des jeunes qui étaient obligés de bosser l’été pour le reste de l’année. On sait que des jeunes qui ont besoin de boulot sont prêts à le prendre à n’importe quel prix. Dans l’enquête de 2014, 10% des travailleurs interrogés n’avaient pas de contrat de travail, 20% ne bénéficiaient pas de jour de repos."
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