Réforme des retraites : après l'échec du conclave, François Bayrou essaye de sauver la mise
François Bayrou tente de reprendre la main sur le dossier des retraites, les partenaires sociaux n’ayant pu aboutir à un accord. Le Premier ministre a cependant acté des "avancées" grâce aux négociations entre syndicats et patronat. Il s'engage à présenter les propositions engagées aux parlementaires à l'automne.
Le Premier ministre François Bayrou, en conférence de presse dans le cadre de l'entretien avec les représentants syndicaux autour du conclave sur les retraites, à l'hôtel Matignon, Paris, le 26 juin 2025. Xose Bouzas / Hans Lucas.Trois jours après l’apparent échec du conclave, les partenaires sociaux n’ayant pu aboutir à un accord, François Bayrou a tenté de sauver les négociations autour du casse-tête des retraites. Le Premier ministre a acté des "avancées" sur le dossier. Selon lui, un compromis entre partenaires sociaux est possible dans les prochaines semaines.
Tout n'est pas perdu
François Bayrou a salué un travail "remarquablement utile" des négociations. Il se dit "impressionné par les progrès" entre syndicats et patronat. Ce qui constitue pour lui "un signe d'espoir pour la démocratie sociale".
Le Premier ministre a salué des avancées, notamment sur la volonté "d'améliorer les retraites des femmes ayant eu des enfants". Il a annoncé qu'un compromis avait été trouvé pour diminuer l'âge de départ à taux plein de 67 ans à 66 ans et demi.
Décidément optimiste, François Bayrou a jugé "à portée de main" un compromis sur la prise en compte de la pénibilité. Le sujet est le principal point d'achoppement entre la CFDT et le Medef. Le premier ministre leur a donné "15 jours" voire "dix" pour s'entendre.
Gourvernement en suspens
Ces propositions devraient être présentées aux parlementaires à l'automne. Une promesse qui permettrait à François Bayrou d’éviter la censure, alors que les socialistes ont déposé une motion à l'issue de l'échec du conclave.
Le porte-parole du groupe PS à l'Assemblée nationale, Arthur Delaporte, dénonce une "tentative d'enfumage" pour "gagner du temps" en reportant le dossier à l'automne.
Quant à l'âge de départ, son recul "va se poser à nouveau" dans les années qui viennent, appuie la ministre du Travail et de la Santé, Catherine Vautrin (Les Républicains), alors que la dette du pays a progressé au premier trimestre.




