Le 13 juin 2016, un couple de policiers était assassiné dans son domicile de Magnanville. Le procès s’est ouvert le lundi 25 septembre devant la cour d’assises spéciale de Paris. Un procès qui a fait replonger la salle d’audience dans cet attentat qui a profondément ébranlé la France et plus particulièrement les fonctionnaires de police.
Il est 20h15, le 13 juin 2016, lorsqu’un cri retentit dans le quartier pavillonnaire de Magnanville. Jean-Baptiste Salvaing, commandant de police, vient d’être poignardé devant chez lui. L’assassin s’est retranché dans la maison du couple où il tue également sa compagne Jessica Schneider, secrétaire administrative dans un commissariat, sous les yeux de l’enfant du couple alors âgé de 3 ans.
A 20h53, l’assassin Larossi Abballa publie une vidéo en direct sur Facebook depuis l’ordinateur des victimes. Dans cette vidéo de plus de 13 minutes, il revendique le double-meurtre et prête allégeance à Daesh. Le groupe islamiste ne tarda d’ailleurs pas à reprendre cette vidéo dans sa quasi intégralité, par le biais de son « agence de presse » l’Amaq.
A minuit, les forces spéciales du RAID interviennent dans le domicile du couple. Ils découvrent le corps de Jessica Schneider ainsi que l'enfant du couple dans un état de sidération. L’assassin ne se rend pas, il est abattu.
Faute de pouvoir juger le terroriste, c’est un de ses amis, soupçonné d’avoir été complice de l’attentat qui comparait devant la cour d'assises spéciale de Paris. Il s’agit de Mohamed Lamine Aberouz, poursuivi pour complicité d’assassinats terroristes.
Les enquêteurs le suspectent d’avoir été présent lui aussi sur place avant de prendre la fuite. Car son Adn a été retrouvé sur le repose-poignet de l’ordinateur du couple utilisé pour la revendication. Lui clame son innocence affirmant être allé à la mosquée ce soir-là.
Après deux semaines et demie d'audience, la cour d'assises spéciale de Paris rend son verdict aujourd'hui à l'encontre de Mohamed Lamine Aberouz. L' ADN de l'accusé a été retrouvée sur l'ordinateur portable des victimes.
Le parquet a réclamé la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une peine de sûreté de 22 ans. Si la cour ne retient que l'association de malfaiteurs terroriste, il encourt 20 ans de réclusion.
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