La vie de diplomate est faite d’engagement, de rebondissements, de découvertes, de moments difficiles aussi. Qui plus est dans des pays traversés de crises tels que la Chine, la Russie et le Royaume-Uni. Sylvie Bermann raconte sa carrière dans son livre "Madame l’ambassadeur. De Pékin à Moscou, une vie de diplomate" (éd. Tallandier). Elle a été ambassadeur de France en Chine, au Royaume-Uni, en Russie. Elle était l'invitée de la Matinale RCF.
Pour Sylvie Bermann, les diplomates sont des symboles de stabilité dans un monde en crises. "On est témoins au quotidien des évolutions des pays dans lesquels on se trouve. Ce qui est important c’est cette relation au quotidien, ce décryptage d’une société qu’on ne perçoit pas nécessairement autrement", explique-t-elle.
Celle qui a été premier secrétaire à l'ambassade de Moscou à la fin de l'Union soviétique estime qu'aujourd'hui, dans le contexte de guerre en Ukraine, "il faut continuer à parler avec Vladimir Poutine". Il faut revenir à la table des négociations selon Sylvie Bermann. "Si on ne propose rien d’autre que d’appeler à un cessez-le-feu, ça a peu de chance d’aboutir. Naturellement, on négocie avec les parties belligérantes", affirme-t-elle.
"La diplomatie c’est l’arme du possible donc il faut négocier avec les Etats tels qu’ils sont", poursuit celle qui a travaillé en Russie, en Chine et au Royaume-Uni. Elle écrit par ailleurs dans son livre qu'il faut se préparer à toute éventualité à l'avenir. "Il faut faire de la prospective, se préparer à une guerre, être imaginatif et ne pas se dire qu’on se contente de faire des projections de ce qu’on connaît déjà", conclut Sylvie Bermann.
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