Une célébration priante aura lieu à l’occasion de la journée de commémoration des victimes de violences sexuelles. Une occasion qui sera aussi celle de la rencontre entre la communauté ecclésiale et les victimes.
Cette célébration priante aura lieu à la Basilique de Koekelberg le dimanche 17 novembre à 17h30. Elle sera présidée par Monseigneur Luc Terlinden, archevêque de Malines-Bruxelles et président de la Conférence des Évêques de Belgique. Cette rencontre a lieu la veille de la Journée mondiale pour la prévention et la guérison de l’exploitation, des atteintes et des violences sexuelles visant les enfants.
Au cours de cette célébration priante, les victimes s’exprimeront et Mgr Terlinden commentera l’Évangile. Pour conclure, un arrêt sera effectué devant la sculpture “Esse Est Percipi” d’Ingrid Rosschaert.
Quelle est donc cette statue qui prend tout son sens en cette journée particulière ? “Esse Est Percipi” signifie “Exister, c’est être reconnu”. La première version de cette statue d’Ingrid Rosschaert a été installée dans le diocèse de Bruges en 2012, une autre a suivi en 2013 dans le diocèse d’Anvers. Celle de la Basilique de Koekelberg a été installée en 2017 lors de la première journée pour les victimes d’abus dans l’Église en Belgique.
C’est l’abbé Rik Devillé qui, avec le groupe de travail "Mensenrechten in de Kerk" (Droits de l’homme dans l’Église), est à l’origine de la présence de la statue à Koekelberg. Il expliquait, à l’époque, sa signification à La Libre : “Il s'agit d'un vêtement blanc qui symbolise à la fois la robe de baptême et un linceul. L'enfant qui était né dans la joie a pu connaître l'effroi d'une mort de sa personnalité. Mais à l'instar du Christ, la joie de la Résurrection succède à la souffrance. Et donc la victime se mue en survivant et enfin en vainqueur."
La Journée mondiale pour la prévention et la guérison de l’exploitation, des atteintes et des violences sexuelles visant les enfants est un jour décidé par l’ONU et ne se limite donc pas aux commémorations proposées par l’Église. C’est en 2022 que l’Assemblée générale a adopté le 18 novembre comme journée mondiale pour cette lutte qui concerne plus d’enfants que nous pourrions l’imaginer.
En effet, l’ONU estime que “120 millions de jeunes filles dans le monde ont subi une forme de contact sexuel forcé avant l’âge de 20 ans.” Les données précises concernant les garçons sont plus difficiles à trouver. Les “données provenant de 24 pays à revenu élevé et moyen indiquent que la prévalence varie [..] de 3 % à 17 % chez les garçons de moins de 18 ans.” De plus, “un homme sur vingt a admis avoir eu un comportement sexualisé en ligne à l'égard d'enfants de moins de 12 ans.”
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