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Violences sexuelles: l'Eglise lance un "processus" d'écoute et d'accompagnement des victimes majeures

Violences sexuelles: l'Eglise lance un "processus" d'écoute et d'accompagnement des victimes majeures

Un article rédigé par Etienne Pépin avec AFP - RCF, le 4 avril 2025 - Modifié le 4 avril 2025

L'Eglise catholique a décidé vendredi un "processus" d'écoute et d'accompagnement des victimes majeures de violences sexuelles, organisé au niveau des diocèses, avec une réparation financière évoquée "au cas par cas".

©Etienne Pépin ©Etienne Pépin

Ce processus prévoit, à partir de janvier 2026, la mise en place "à l'échelle des diocèses" de cellules d'écoute, "capables de recevoir des personnes ayant été victimes à l'âge adulte", a affirmé lors d'une conférence de presse Eric de Moulins-Beaufort, le président de la Conférence des évêques de France (CEF).

Accompagner les victimes vers la justice

L'idée est d'accompagner les victimes "le plus possible vers la justice", qu'elle soit judiciaire ou canonique. Si aucune n'est possible, parce que l'auteur est mort ou qu'il y a prescription, "nous avons décidé d'ouvrir une voie supplémentaire qui est celle de la médiation, en nous appuyant sur les médiateurs de justice", a-t-il ajouté.

Nous avons décidé d'ouvrir une voie supplémentaire qui est celle de la médiation, en nous appuyant sur les médiateurs de justice.

Cela pourra déboucher, si la victime le souhaite, sur "une rencontre avec le mis en cause ou le diocèse". Quant à la réparation financière, "cela se traitera au cas par cas, diocèse par diocèse", a-t-il ajouté, expliquant qu'il fallait notamment sur ce point "vérifier la question fiscale" liée aux statuts des diocèses.

Un accompagnement au "cas par cas"

Les dispositifs créés en 2021 pour les victimes mineures (Inirr et CRR) sont des instances nationales, qui proposent une réparation pouvant aller jusqu'à 60.000 euros.

Toutes les personnes ne demandent pas nécessairement une dimension financière. Nous verrons bien ce qu'il en sera au cas par cas.

"Toutes les personnes ne demandent pas nécessairement une dimension financière. Nous verrons bien ce qu'il en sera au cas par cas", a affirmé Eric de Moulins-Beaufort. 
Quant aux écoutants, "nous voulons qu'ils soient au plus proche des plaignants, avec une personne au siège de la CEF chargée de les former et coordonner".

Une nouvelle équipe pour l'enseignement catholique

La CEF, qui renouvelait tout son organigramme, a par ailleurs nommé l'évêque de Nanterre Matthieu Rougé au poste de président du Conseil pour l'enseignement catholique.
Au poste de secrétaire général de l'enseignement catholique a été nommé Guillaume Prévost, un ancien de la Direction générale de l'enseignement scolaire du ministère de l'Education (Dgesco), en remplacement de Philippe Delorme.
M. Prévost, 42 ans, "prendra ses fonctions le 1er septembre" d'après un communiqué du Sgec. 
Ancien haut fonctionnaire diplômé de l'ENA passé par la Direction générale de l’enseignement scolaire de Paris (Dgesco) il était depuis 2021 délégué général du centre de réflexion "Vers le haut", dédié à l’éducation et aux jeunes. 

Nous encourageons les personnes qui ont subi des violences physiques ou sexuelles dans des établissements scolaires à se signaler à la justice et à prendre contact avec France Victimes ou les cellules d’écoute de nos diocèses.

Ces nominations étaient scrutées avec soin alors que l'enseignement catholique se trouve éclaboussé par les révélations de violences sexuelles et physiques à Notre-Dame de Bétharram.
"Nous encourageons les personnes qui ont subi des violences physiques ou sexuelles dans des établissements scolaires à se signaler à la justice et à prendre contact avec France Victimes ou les cellules d’écoute de nos diocèses", affirme la CEF dans une lettre destinée à être affichée ou lue dans les paroisses.

 

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