Quand les deux font la pair’
En partenariat avec Fondation Falret
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Nous pouvons parfois avoir l'impression que lorsque la santé mentale est altérée, les choses sont définitives. Le regard sur les personnes concernées va changer et stigmatiser les situations. Pour RCF, Manuel témoigne.
Manuel est accompagné par la Fondation Falret depuis un moment. "Je suis patient thérapeutique depuis 1991" explique-t-il, "et j’ai envie de témoigner que des choses sont possibles et dans mon cas, qu’elles se sont même améliorées !". Pour la fondation Falret, il est important de tendre le micro à Manuel, qui peut apporter son expérience. Car on peut avoir l’impression que lorsque la santé mentale est altérée, les choses sont définitives. Le regard sur les personnes concernées va changer et stigmatiser les situations.
Malheureusement, Manuel a connu la stigmatisation. "Les gens sont inquiets, cela se voit dans leur regard. Et par ailleurs, la maladie a tendance à isoler. Alors qu’on a besoin de rester en lien" insiste-t-il.
Quand il y a une hospitalisation c’est difficile à vivre
"Au début, la prise en charge est compliquée, le traitement n’est pas facile à accepter, les protocoles peuvent être lourds. Et quand il y a une hospitalisation c’est difficile à vivre". La maladie isole, et c’est tellement important de garder le lien, de changer notre regard, car aujourd’hui beaucoup de choses sont possibles, beaucoup d’associations sont mobilisées dans des domaines très étendus comme le logement par exemple.
Depuis un an, Manuel est en colocation avec deux autres personnes, dans le 17ème arrondissement de Paris. "L'appartement est vraiment sympa, bien situé. Je paye mon loyer, je me débrouille… je me prends en charge. C’est responsabilisant et c’est important pour moi. C’est essentiel pour relever la tête. En fait, ce qui peut aider les personnes c’est l’accompagnement vers une forme de bien être. Le logement en fait partie".
Il y a aussi le lien aux autres, avec les groupes qu’on appelle GEM, pour "groupe d’entraide mutuelle". Manuel en a longtemps fait partie. "Ça a été très important. On n’est plus dans la dimension médicale stricte. On fait une sortie ciné, un atelier photo… Moi qui suis musicien, j’ai pu transmettre mon goût pour la guitare avec d’autres ! Ces groupes permettent de sortir de notre souffrance, de retrouver le goût des autres ! C’est très important ! Ça redonne même un sens à la vie !".
Le développement du travail en milieu ordinaire est également très important et commence à trouver sa place. C’est la même dynamique. "Il faut prendre soin de son environnement quand on est fragile" poursuit Manuel. "C’est important pour rester en forme ! C’est aussi prendre soin de son corps ; bien manger, bouger… beaucoup de personnes malades laissent leur corps à l’abandon".
On a besoin d'être écouté
"Là encore, on peut être aidé ! Et puis, s’il y a eu des distances… on peut essayer de renouer avec sa famille. C’est important. Enfin… Quelques fois, j’aimerais bien qu’il y ait une grande consultation sur la santé mentale ! Pour qu’on nous écoute, nous les patients ! On a besoin d’être écouté !". Favoriser les lieux et les événements qui permettent des rencontres, faire changer le regard, permettre l’écoute… C’est tout l’enjeu des associations impliquées dans la santé mentale ! Et c’est un défi qui nous revient aussi à chacun.
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