L’initiative du Dry January, dit "Janvier sobre" veut proposer à chacun de s’interroger sur sa consommation d’alcool en prenant tout simplement un peu de distance avec ce dernier. Du 1er janvier au matin jusqu’à la fin du mois, les participants ne prennent pas une goutte d’alcool !
A l’origine de cette initiative, une britannique qui lance ce projet en 2012 avec l’association Alcohol change UK. Depuis, de nombreux autres pays ont rejoint le mouvement. En France, c’est un collectif d’une vingtaine d’associations, mais aussi des municipalités, des mutuelles, des laboratoires de recherche, qui portent la campagne de com’ de l’opération. Preuve que la question concerne un large éventail de réalités !
Concrètement, on ne gagne rien... Et beaucoup à la fois ! L’enjeu est vraiment la prise de conscience de la place, parfois sournoise, de l’alcool dans nos vies. De fait, la campagne n’est pas du tout axée sur les risques, les chiffres et les conséquences de l'excès d’alcool. Il ne s’agit pas de stigmatiser ou de faire peur. Mais plutôt de réaliser que, surtout dans notre pays qui associe “savoir vivre” et dégustation de bon vin”, nos consommations ne sont pas toujours ajustées. Le remarquer c’est essentiel !
Mais, si vous voulez parlez de gain… ils sont évidents ! Il y a même aujourd’hui des applications qui ont été développées pour, au fil des semaines, voir le nombre de calories non pris, l’argent économisé, l’évolution de la qualité de sommeil… etc.
L’alcool a des effets néfastes qui viennent altérer le fonctionnement de certains neurotransmetteurs. Il faut bien comprendre que la consommation d’alcool, qui peut être perçue comme un recours contre l'anxiété, va en réalité conduire à une détérioration de la santé mentale et à un engrenage bien pire que le stress initial. Le sommeil en premier lieu sera altéré. Et bien évidemment, pour les personnes dont la santé mentale est fragilisée, l’alcool est une tentation palliative dangereuse.
41 000 décès sont attribuables à l’alcool par an
Ses effets antidépresseurs se manifestent certes à court terme mais sur la durée, une consommation excessive peut nuire sérieusement à la santé et à l’équilibre psychologique. En témoignent les chiffres de Santé publique France ! 41 000 décès sont attribuables à l’alcool par an ! C’est la deuxième cause de mortalité évitable après le tabac. Ça fait réfléchir quand même !
La dernière campagne publique incitait à ne pas dépasser 10 verres par semaine… c'est-à-dire deux verres par jour, mais pas tous les jours ! Et puis, pour certaines populations, il faut s’interdire l’alcool, comme pour les femmes enceintes par exemple. Les personnes qui suivent un traitement médical, notamment pour des troubles mentaux, doivent s’assurer de sa compatibilité avec l’alcool qui peut atténuer l’efficacité des médicaments ou en diminuer l’élimination. Donc, selon l’expression consacrée, l’alcool, c’est toujours avec modération… et parfois, c’est non !
La consommation d’alcool en France
Pour se faire aider : Alcool Info services France et 0980 980 930
Lien entre santé mentale et consommation d’alcool : https://www.alcool-info-service.fr/alcool/consequences-alcool/risques-long-terme
Une chronique en partenariat avec la Fondation Falret, une fondation reconnue d'utilité publique, fondée en 1841 par le psychiatre français Jean-Pierre Falret; elle accompagne des personnes souffrant de troubles psychiques et/ou en difficultés psychosociales afin qu’elles trouvent leur place dans la société et exercent pleinement leur citoyenneté.
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