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L'âgisme de quoi parle-t-on?

Un article rédigé par Joëlle Iland - RCF Liège, le 27 avril 2024 - Modifié le 4 juin 2024

L'âgisme, de quoi parle-t-on? Peut-être que vous déjà fait l'objet de préjugés liés à l'âgisme, sans même savoir qu'il s'agissait de cela! Décryptage!

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Peut-être que vous avez déjà fait l’objet de préjugés liés à l’âgisme, sans même savoir qu’il s’agissait de cela !

Je propose d’abord de définir ce qu’est l’âgisme : il s’agit d’une discrimination basée sur l’âge qui peut toucher les individus de toutes les générations or on pense souvent à tort que cela concerne essentiellement les séniors. Il peut s’agir de stéréotypes négatifs associés à une tranche d’âge jusqu’à des discriminations institutionnelles par exemple dans l’accès à un emploi, l’accès aux soins de santé.

Nous avons tous en mémoire un exemple de stéréotype lié aux jeunes :

Les jeunes (ou « génération Z ») sont souvent considérés comme irresponsables, égoïstes, impatients tandis que les séniors sont parfois considérés comme incompétents au niveau technologique, dépendants voire séniles.

Peut-être qu’une petite remarque liée à la génération en soi n’est pas lourde en conséquences mais cela peut tout de même mener à de véritables ségrégations générationnelles alors que nous sommes dans une société qui souhaite valoriser l’inclusion intergénérationnelle.

 

Quelques exemple concrets des conséquences de l’âgisme :

 

  • La discrimination à l’embauche ou de promotions liés à l’âge par exemple par supposition de manque de compétences en nouvelles technologies pour les plus âgés ;
  • Les jeunes peuvent être discriminés par supposition de manque de sens de la responsabilité, de fiabilité dans le travail ou pour acquérir un logement car ils auraient des contrats de travail plus précaires.
  • Les jeunes peuvent également faire face à des obstacles lorsqu'ils cherchent à participer à la vie politique. Le manque de représentation des jeunes dans les instances décisionnelles peut conduire à des politiques qui ne tiennent pas suffisamment compte de leurs besoins et de leurs préoccupations.
  • Les jeunes artistes, créateurs et entrepreneurs peuvent faire face à des défis pour faire reconnaître leur talent et accéder aux opportunités dans le domaine culturel. Les stéréotypes liés à l'âge peuvent limiter leur visibilité et leur accès aux ressources nécessaires pour développer leurs projets.

 

Que peut-on mettre en place pour  lutter contre l’âgisme dans le secteur professionnel ?

 

  • Mettre en place des programmes de sensibilisation à l’âgisme pour les employeurs, les responsables RH et les employés afin de favoriser une meilleure compréhension des préjugés liés à l’âge. C’est ce que je fais au travers d’une formation que je donne sur le thème « Générations XYZ, comment travailler ensemble ? » ;
  • Encourager activement la diversité intergénérationnelle au sein des équipes et des instances décisionnelles pour garantir une représentation équilibrée de toutes les tranches d’âge.
  • Élaborer des politiques de recrutement basées sur les compétences et le potentiel plutôt que sur l’expérience professionnelle seule, favorisant ainsi l’inclusion des jeunes talents.
  • Encourager le mentorat intergénérationnel au sein des entreprises pour favoriser l’échange de connaissances, renforcer les relations professionnelles et briser les barrières entre les générations.

 

Et les médias ont-ils un rôle à jouer dans cette question d’âgisme ?

 

Certainement et d’ailleurs il y a de plus en plus une segmentation des moyens de communication selon l’âge par exemple sur les divers plateformes et réseaux sociaux ! « Facebook c’est ringard, Tik Tok c’est pour les jeunes, ... »

 

Voici quelques mesures concrètes pour lutter contre l'âgisme dans les messages publicitaires :

 

  • Encourager les marques à choisir des mannequins et des ambassadeurs de différentes tranches d'âge pour représenter leur public, démontrant ainsi l'inclusivité de leurs produits ou services.
  • Sensibiliser les agences de publicité à éviter les clichés négatifs associés à certaines tranches d'âge, comme l'idée que le vieillissement est synonyme de déclin physique ou intellectuel.
  • Impliquer le public dans la création de publicités en menant des sondages et des groupes de discussion pour comprendre leurs attentes en matière de représentation dans les médias.

 

Pour conclure, la lutte contre l'âgisme nécessite une prise de conscience collective et des actions concrètes. En éduquant et en sensibilisant, nous pouvons contribuer à créer un monde où chaque individu, quel que soit son âge, est respecté, valorisé, et a la possibilité de s'épanouir pleinement.

 

D’ici là, prenez soin de vous et de vos proches de 0 à 99 ans et plus !

de Joëlle Iland, coach & formatrice.

Retrouvez le podcast dans le 13.10 sur RCF Liège. 

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