Le travail est-ce la santé? Voyons comment nuancer les réponses à apporter, études et statistiques à l'appui.
Oui, non ? Tout le monde connaît le refrain et la douce mélodie “Le travail, c’est la santé, Rien faire c’est la conserver, Les prisonniers du boulot, N’font pas de vieux os”… Ces paroles composées et interprétées par Henri Salvador ont marqué toutes les générations. Mais le travail est-il vraiment synonyme de santé ?
Etymologiquement le mot travail est issu du latin “tripaliare” qui signifie “torturer, tourmenter” !
Le travail est important, mais encore faut-il pouvoir s’épanouir grâce à lui ! Changer de métier peut parfois être la clé pour préserver sa santé et retrouver le vrai sens de “le travail, c’est la santé”
En fait, cela dépend de différents facteurs notamment de l’accès aux soins, des conditions de vie et du métier exercé !
La société de consommation pousse l’individu à dépenser plus, en lui créant des manques, et pour beaucoup le confort est signe de réussite. Il est vrai que passer sa vie à bosser pour posséder et ne pas pouvoir en profiter c’est un comble, alors que les plaisirs simples nourrissent au fur et à mesure.
De plus en plus de personnes ne veulent plus d’une vie qui ne leur convient plus, ils sont fatigués de la course au toujours plus. 20% des américains et 10 millions d’européens iraient en ce sens, travailler moins et vivre mieux en revisitant leur consommation ; ils se nomment les « décroissants ».
Les pathologies liées au trop de travail sont en expansion. Les troubles musculo squelettiques font ravages dans certains métiers et sont considérés comme maladies professionnelles. Le burn-out fait beaucoup de dégâts et les maladies cardiovasculaires sont responsables de nombreux décès. La crise cardiaque en pleine pétanque c’est en effet plus rare…
Sans surprises peut-être parmi les métiers avec la plus grande surmortalité on trouve notamment : les éboueurs, les métiers de l’Horeca, les standardistes, manœuvres dans la construction, chauffeurs routiers, pompiers, ouvriers agricoles, …. Les conditions de travail, les risques et le stress sont probablement la cause.
A l’opposé du graphique on trouve les métiers avec la plus grande sous-mortalité en allant en ordre croissant vers les plus chanceux par exemple des professions libérales comme avocat, dentiste, médecins, aux métiers de cadre supérieur, dirigeant, ingénieurs, professions paramédicales, …
Et selon vous qui détient la palme de la sous-mortalité ou en d’autres termes longévité potentielle ?
Les enseignants de l’enseignement supérieur ! Qu’ils ne viennent pas se plaindre de pénibilité du travail car tout est relatif !
Pour info pas lire(Pour tester si les inégalités de santé peuvent effectivement être appréhendées par le prisme de l’activité professionnelle, l’étude mesurer la différence de mortalité selon la profession. Voici la méthode employée : les travailleurs en Belgique ont été classés selon leur profession en 2001 dans une catégorisation de 76 professions, afin d’offrir une vision détaillée des différences entre elles [2]. La mortalité de chaque profession a ensuite été calculée sur une période de 17 ans (de 2001 à 2017) afin d’être comparée à la moyenne de la population active occupée. Cette comparaison nous permet de connaître la sur-mortalité ou sous-mortalité de chaque profession par rapport à la moyenne, dont voici les résultats.)
Rassuré ? Inquiets ?
Changer de métier, prendre votre retraite anticipée, prendre un congé sans solde ou simplement profiter des petits plaisirs de la vie en pleine conscience !
En attendant prenez soin de vous et quoi que vous fassiez, faites-le bien !
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