En 2035, la vente de véhicules thermiques sera interdite en France. Mais certains d'entre nous ne pourront pas se passer pour autant d'une voiture individuelle. Face à des voitures électriques à batterie qui manque encore d'autonomie, l'hydrogène est-il la solution d'avenir ?
Si une voiture électrique à batterie se recharge à 80 % en 30 minutes, pour un véhicule à hydrogène, 5 minutes suffisent. Quelques instants, qui permettent ensuite d'effectuer 1000 kilomètres sans se soucier de son autonomie. "L'hydrogène présente de vrais avantages" confirme Jean-Michel Amaré, cofondateur de la société savoyarde Atawey, spécialiste savoyard du secteur.
Une technologie prometteuse, mais qui n'en est qu'à ses débuts. On compte aujourd'hui une cinquante de bornes de recharge dans le pays contre près de 6 000 stations essence. "Il va falloir du temps, mais on monte en puissance, on double chaque année le déploiement" explique Jean-Michel Amaré.
La société savoyarde ambitionne de faire sortir de terre une nouvelle usine, d'ici 2025 et de construire 60 bornes par an.
Aujourd'hui, les premiers à s'essayer à l'hydrogène sont les professionnels. Ils sont routiers, dameurs, conducteurs de taxi ou d'engin de chantier, doivent décarboner leurs véhicules, mais ont besoin d'un maximum d'autonomie. "C'est avec eux que la transition va débuter" assure le cofondateur d'Atawey "naturellement, on se dirige vers une segmentation du marché en fonction des usages".
Pour les particuliers, il est déjà possible d'acheter une voiture à hydrogène, mais cette cible est encore minoritaire. Les besoins sont moins importants et l'électrique à batterie semble les combler.
L'hydrogène, qu'est ce que c'est ?
Aujourd'hui l'hydrogène dit "vert" est principalement obtenu par l'électrolyse de l'eau. Un courant électrique passe dans l'eau, en décompose les molécules et permet d'extraire de l'hydrogène. Une énergie qui peut être stockée avant d'être distribuée au même titre que le solaire ou l'éolien, autre énergies "vertes" en déploiement dans l'hexagone.
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