Vous l'avez sûrement vu dans "Les enfants du marais" où "Un long dimanche de fiançailles", l'acteur aux deux césars, André Dussollier est au micro de Vincent Belotti à l'occasion de la sortie du film "Le tigre et le président". Il nous raconte ses débuts au théâtre, son amour pour Annecy et les coulisses du film dans lequel il incarne un Clemenceau bedonnant et bougonnant en pleine rivalité avec le président Deschanel joué par Jacques Gamblin.
Deux fois césarisés pour les films "Un coeur en hiver" et "La chambre des officiers", André Dussollier a également reçu le Molière du comédien en 2015. L'acteur est une référence dans le paysage cinématographique français. Pourtant, il ne recherche pas la popularité. "Je ne me l'explique pas et je ne m'interroge pas là-dessus" avoue-t-il avec humilité au micro de RCF. "C'est bien quand dans la rue, on croise un regard complice, un léger sourire. C'est comme-ci il y avait une relation qui s'était tissée." ajoute-t-il.
Né à Annecy, l'acteur est particulièrement attaché à la région et à son lac. "C'est un lieu extraordinaire, un panorama, un écran géant d'une nature formidable et belle". Ses parents, tous deux percepteurs apprécient peu les activités culturelles. C'est en voyant sa première pièce au lycée que le jeune André découvre la scène. "Je ne savais même pas que le théâtre existait" avoue l'acteur aux deux césars. Un monde de liberté s'ouvre alors. "Je pense que c'est une matière [le théâtre, NDLR] qui devrait être dans l'éducation de tous les élèves, quoiqu'on fasse par la suite. Mais, le théâtre, c'est vraiment une ouverture sur un monde et la manière de découvrir les auteurs et de vivre sa vie de façon parallèle à la sienne. C'est vraiment très jubilatoire et épanouissant" déclare-t-il. Après 49 ans de carrière, plus de 140 films tournés, André Dussollier continue de nous transmettre cette jubilation artistique. Il est à l'affiche du film franco-belge "Le tigre et le président" de Jean-Marc Peyrefitte.
André Dussolier est à l'affiche dans ce nouveau film de Jean-Marc Peyrefitte où il incarne celui qu'on appelait "le tigre", Georges Clemenceau, rival de Paul Deschanel joué par Jacques Gamblin. Dans ce film sorti le 7 septembre, le spectateur se plonge dans la vie politique et les rivalités qu'elle engendre en pleine troisième république. André Dussolier, au visage doux et attachant y est méconnaissable. Trois heures de maquillage par jour, lui permettent de se métamorphoser en un Clémenceau chauve et moustachu, peu avenant.
Plus que l'apparence, c'est la psychologie du personnage de Clemenceau qu'il a fallut retransmettre à la caméra. Pour cela, André Dussolier s'est inspiré de vidéo de Clémenceau "radical", "bougonnant" et "envoyant les gens paître et disant ce qu'il avait envie de dire". Un caractère tonitruant à la voix spéciale. Une personnalité d'une autre époque qu'André Dussolier dépeint brillamment. Le film raconte le destin insolite du président Paul Deschanel, élu en 1920 pour sept ans et qui finalement ne présidera que sept mois. Le 23 mai 1920, dans un train en marche, le jeune président chute malencontreusement à cause d'une crise d'anxiété. Un événement hors-norme qui marquera l'histoire de cette brève présidence en plus de sa rivalité avec "le tigre". Un film taquin, plein d'humour et qui retrace avec fantaisie une période de notre histoire politique souvent oubliée. À voir dès maintenant en salle !
Bande annonce du film "Le Tigre et le président"
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