JavaScript is required
Partager

Cinéma - Notre sélection de la semaine : "Novembre"

Un article rédigé par Valérie de Marnhac - RCF, le 5 octobre 2022 - Modifié le 17 juillet 2023
La Chronique cinéma"Novembre" de Cédric Jimenez

Ce mercredi sort en salles le film "Novembre". Deux ans après "BAC Nord", Cédric Jimenez, l'un des meilleurs réalisateurs français actuels de thrillers et de polars, retrace la traque qui a suivi les attentats du 13-Novembre. Un cinéma efficace, maîtrisé, implacable.

Affiche du film "Novembre"Affiche du film "Novembre"

"Novembre", un film plus sobre et moins anxiogène que "BAC Nord"

 

Cédric Jimenez c’est le réalisateur de "BAC Nord", le film qui a fait revenir en salles plus de deux millions de spectateurs l’année dernière. Il a fait partie du top 10 du box office tricolore, et il nous plongeait dans la guerre contre les dealers dans les quartiers chauds de Marseille. C’était vu du côté de la police - ce que certains lui ont reproché, de façon totalement polémiste. Il est l'un des meilleurs réalisateurs français actuels de thrillers et de polars. C’est un cinéma efficace, maîtrisé, implacable. Avec "Novembre", il reste côté police, mais avec un film plus sobre et moins anxiogène !

 

Ce film retrace les cinq jours les plus angoissants de ces dernières années. La traque qui a suivi les attentats du 13-Novembre alors que les terroristes circulaient encore dans Paris. Il se cantonne à l’enquête qui démarre le soir même, jusqu’à l’assaut donné à Saint-Denis, cinq jours plus tard. Cinq jours de chasse à l’homme éprouvante. Il laisse hors-champ les attaques pour se concentrer sur les rouages du système qui se met en route. Cela va du travail de fourmi des équipes sur le terrain jusqu’au message du président de la République.

 

C’est une ode au collectif, sur la manière dont la police a fait corps face au chaos et à la terreur. Côté mise en scène, tout est millimétré, tendu, nerveux. Pas de place laissée à la psychologie et aux sentiments mais tout est fait à l’instinct, à l’intuition et dans l’action vers un objectif commun.

 

 

 

Le thème des attentats terroristes au cinéma

 

Cédric Jimenez raconte cette histoire, encore très présente dans les mémoires, comme une fiction plutôt qu'un documentaire. Il a travaillé à partir d’un scénario qu’on lui a proposé et selon lui, la fiction permet de tirer toute la dramaturgie des faits sans trop exposer les personnes concernées. Il a opté pour un film choral où il n’y a pas de héros mais des professionnels, chacun dans leur fonction, qui se donnent entièrement à leur mission, dans une forme de sacerdoce selon le réalisateur. Il a quand même réuni un casting de choix : Jean Dujardin et Sandrine Kiberlain, aux commandes de la sous-direction anti-terroriste, Jérémie Renier, Lyna Khoudri, la témoin qui va leur permettre de trouver la piste des criminels.

 

C’est le deuxième film sur le Bataclan en quelques semaines. Cela fait sept ans que les attentats ont frappé. Le temps qu'il fallait pour les regarder en face ? La Justice a commencé à le faire pour les victimes avec le procès des terroristes, dont le jugement définitif a été rendu en juin dernier. C’était après la fin du mixage du film. Le cinéma, lui, participe à l’écriture du roman national. Avec "Revoir Paris" sorti en septembre c’est celui des rescapés. Et "Novembre", celui de la police. Mais les deux contribuent à panser les plaies de ce drame. Ils ont le même pouvoir cathartique, et les mêmes qualités de pudeur et de respect des victimes. Rien ou presque de la sauvagerie des faits n’est montré à l’image. Seules deux scènes pudiques et poignantes : les interrogatoires des survivants dans les hôpitaux, et la minute de silence suivie dans tout le pays.

 

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.

RCF
toujours dans
ma poche !
Téléchargez l'app RCF
Google PlayApp Store
logo RCFv2.14.0 (21796db) - ©2024 RCF Radio. Tous droits réservés. Images non libres de droits.