Denis Grison, président de l’Université Populaire et Participative de Vandoeuvre : « La place des réseaux sociaux est terrible »

L’Université Populaire et Participative de Vandoeuvre (UP²V) a été créée en septembre 2015 à Vandœuvre-lès-Nancy. Elle compte une centaine de membres adhérents et plusieurs centaines de sympathisants. L’UP²V est un lieu pour apprendre et échanger, un lieu de rencontre avec des experts lors des conférences, mais aussi de participation et de proposition de tous, lors des cours, des ateliers, des débats citoyens et des actions menées. Dans un esprit d’écoute et de dialogue. En somme, l’Université Populaire et Participative de Vandoeuvre est un lieu qui mêle apprentissage et culture du débat.

« On a besoin de partager les savoirs »

Denis Grison est le président fondateur de l’UP²V. C’est au moment de son départ à la retraite, il y a huit ans, qu’il a donc décidé de se lancer dans la fondation de cette « université de la Transition », pour reprendre ses mots. « Dans le sillage des universités populaires du XIXe siècle, l’UP²V vise à partager le savoir des sachants beaucoup plus largement dans la population, auprès des citoyens. L’idée de départ est que la science permet d’éclairer, de comprendre, d’agir, avec l’espoir que ce partage de connaissances puisse permettre d’édifier un monde très bon à vivre. On a besoin de partager les savoirs, et pas seulement de manière descendante. Je pense notamment à l’écologie qui est devenu quelque chose de central », explique-t-il.

Le débat et le questionnement sont des fondements de l’Université Populaire et Participative de Vandoeuvre. Mais peut-on réellement discuter de tout, y compris de faits scientifiques avérés ? A titre d’exemple, un récent sondage révèle qu’actuellement, en France, 1 jeune sur 6 pense que la Terre est plate. « Cela en dit long sur la place terrible des réseaux sociaux, qui constituent des bulles à part, tellement riches, que l’on peu s’y installer et vivre. On peut être nourris et biberonnés uniquement par les réseaux sociaux, où ce qu’on y trouve prend le dessus sur les savoirs enseignés à l’école », regrette Denis Grison.

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