Pour la fête de l'épiphanie, le diocèse de Belley-Ars propose l’opération fève du jubilé, à l'occasion de ses 200 ans : quatre boulangeries vendront une galette des rois avec des fèves représentant des églises emblématiques du territoire.
Le comité du jubilé a voulu représenter les 10 doyennés que compte le diocèse de Belley-Ars. Il a donc sélectionné 10 édifices répartis sur le territoire aindinois.
Malgré les 200 ans du diocèse, ce ne sont pas que des églises du 19ème mais de toutes époques et d’architecture variée.
On retrouve des incontournables : la basilique d’Ars, le monastère royal de Brou, la cathédrale de Belley, l'Abbaye des Dombes, l’abbatiale de Nantua.
Plus modestement il y a aussi l’église de Groissiat, l’église du sanctuaire de Cuet, l’église de Hautecourt, la petite église de Notre Dame de la route blanche dans le Pays de Gex du 20ème et l’église très contemporaine de St Maurice de Beynost.
Ces fèves, rondes, ont été dessinées par Annick Doméraki, responsable du Service Diocésain d’Art sacré, qui a représenté les silhouettes des édifices.
Le style sobre du graphisme permet de les reconnaître facilement.
Ce sont des fèves à plat, émaillées.
Installé en Isère, Panessiel, premier fabricant français de fèves personnalisées, travaille avec des personnes éloignées de l’emploi, leur permettant de trouver leur place dans la société par le travail et la confiance en eux. Ce fut aussi une raison du choix de cette entreprise par le comité du jubilé.
Les collectionneurs peuvent pousser la porte des boulangeries qui utilisent ces fèves dans les galettes des rois :
Festival des Pains, 83, rte des Echets Mas Rillier à MIRIBEL
Chaupinette, 8, rue Jean Moulin à Bourg-en-Bresse
Chaupinette, 482 Grande Rue à Attignat
Chaupinette, 436 rue centrale à St-Etienne-du-Bois.
Cette coutume de la galette des rois date de l'antiquité : à l'époque romaine, pour célébrer les Saturnales, autour du solstice d'hiver, on faisait une fête durant laquelle on désignait un roi d'un jour à l'aide d'une fève cachée dans un gâteau partager entre tous, maîtres et esclaves. Ce moment symbolisait le retour de la lumière, la reprise de la vie, le renouveau de la nature.
A partir du XIVe siècle, l'église catholique a voulu célébrer l'arrivée des Rois mages à la crèche le 6 janvier. La galette est alors associée à l'Epiphanie, elle est devenue le symbole des présents offerts à l'enfant-roi. Cette tradition est restée inchangée jusqu'à aujourd’hui, si ce n'est l'évolution de la fève-haricot sec vers la fève en porcelaine.
Autrefois, la fève était une légumineuse présente dans toutes les maisons. Premier produit du jardin, elle symbolisait la fécondité par son germe prêt à reprendre vie.
Du simple légume sec au louis d'or, la fève a pris plusieurs formes et c'est en Allemagne (Saxe) qu'on a fabriqué les premières fèves en porcelaine à la fin du XIXe siècle. Les premiers sujets étaient des représentations de l'enfant Jésus, mais aussi des porte-bonheur comme le fer à cheval, le trèfle à quatre feuilles...
Les premières produites en France, à Limoges, ont vu le jour après la Première Guerre mondiale. Au fil du temps, des fèves en plastique, puis en pâte de verre, en métal doré et surtout en céramique.
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