C’est la rentrée, la rentrée des classes, la rentrée sociale, la rentrée littéraire avec 321 romans français, dont 74 premiers romans, et 145 romans traduits, un total de 466 romans, une petite rentrée si on se réfère aux années précédentes, mais il nous reste largement de quoi lire, on en parlera dans les prochaines émissions Au pied de la lettre. Et on commence avec deux beaux livres qui nous invitent à ne pas perdre notre capacité d’étonnement.
La Varangue
Tout est étrange ou magique dans le livre de Virginie Bouyx. Le quotidien est banal et aurait peu d’intérêt si ce n’est la fenêtre ouverte sur un autre monde. En entrant dans un tableau, Andrea y découvre un monde luxuriant, une maison mystérieuse, une histoire à portée de regard. De son côté, Yoko découvre aussi ce tableau fascinant. Pourquoi ne serait-il pas, de l’autre côté du miroir, le cadre d’une autre vie ? La Varangue, de Virginie Bouyx, est publié aux éditions du Pommier.
Virginie Bouyx n'est pas une débutante, auteur de deux recueils de nouvelles, elle a reçu en 2015 le Prix François-Mauriac de l’Académie française pour Les villes chinoises. Voici son premier roman, lancé en pleine rentrée littéraire. Avocate de formation, que dirait-elle pour défendre cette coutume française, la grand-messe de la rentrée littéraire ?
Les instants suspendus
De Philippe Delerm, on connait le regard aiguisé qui inspire de courts textes, denses, drôles, mélancoliques, espiègles… C’est selon. On se reconnaît, on a le droit de se moquer de nous-même ou de s’attendrir. Parce que l’écrivain raconte l’ordinaire, le banal, le quotidien, et saisit comme une photo à la volée les instantanés de notre existence. « Les instants suspendus » de Philippe Delerm, est publié au Seuil
Philippe Delerm, on ne compte plus le nombre de livres publiés, au moins une soixantaine si on ajoute les livres pour la jeunesse, ceux écrits avec sa femme Martine Delerm… on connaît l'œuvre, il y a un avant et un après La première gorgée de bière depuis il touche un large public et tiens la corde, la plume devrais-je dire d’une écriture que certains qualifient de « minimaliste » composant de courts textes, une épure. C’est long de faire court.
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