Agriculture urbaine : remettre de l’autonomie dans nos assiettes !

Un article rédigé par Violaine Rey - RCF Savoie Mont Blanc - RCF Savoie - RCF Haute-Savoie, le 5 juin 2024 - Modifié le 7 juin 2024
Commune PlanèteEt si l'agriculture investissait nos villes ?

En moyenne, la France produit 80 % des aliments qu’elle consomme. Un chiffre qui tombe à 2 % dans les territoires urbains. Pour ramener de la nature en ville et faire grimper l’autonomie alimentaire de nos cités, dans les Pays de Savoie, des maraîchers s’installent au pied des immeubles ! C'est le cas du GAEC de Labiaz, à Cognin.

Benoit et Augustin ont fondé le GAEC de Labiaz, en plein coeur de ville - © GAEC de LabiazBenoit et Augustin ont fondé le GAEC de Labiaz, en plein coeur de ville - © GAEC de Labiaz

Le Gaec de Labiaz, une oasis au milieu de la jungle urbaine

 

L’histoire du GAEC de Labiaz est intimement liée à celle du collectif “Petite Forêt” : 12 habitants qui, ensemble, ont acheté 5 hectares de terrain à Bissy, afin de préserver ce territoire étonnant. Malgré la grande proximité avec les infrastructures urbaines comme, le Phare ou le Stade Mager, sur place, le temps ne semble pas avoir d’emprise. Sur ce morceau de terre et ses coteaux, se côtoient une ferme, une chapelle, une vieille bâtisse, mais aussi des salamandres et des chevreuils.

Pour entretenir le lieu, le collectif a lancé un appel à projet, à destination de maraîchers en recherche d’une parcelle où s’implanter. “On n’espérait jamais trouver un terrain comme celui-là” se réjouit Benoît Barthe qui, avec son associé, a été choisi par le collectif pour installer son GAEC. “Pour trouver un terrain, en Savoie, c’est ultra compliqué ! Alors au cœur de la ville de Chambéry… On est vraiment très chanceux !”

Le pari d’une agriculture propre et de proximité

 

Chanceux, car la proximité avec la ville fait partie prenante du projet du GAEC de Labiaz. “On est des maraîchers diversifiés, ça veut dire qu’on fait toute la gamme de légumes, étalés sur toute la saison, on est en agriculture biologique” raconte Benoit Barthe. “Le but du jeu, c’est d’essayer de maintenir le lieu, préserver les animaux et les plantes qui y sont”.

Dans le cadre de cette démarche de préservation de l'environnement, être proche de son lieu de vie, mais aussi et surtout proche du lieu de consommation des fruits et légumes, était une évidence. “On est tous les deux à vélos, avec mon associé : moi, j’habite la Motte-Servolex et lui est à Chambéry, donc on est pile-poil au milieu” rit le maraîcher. “C’est super d’être au cœur de la ville, ça permet de relocaliser l’agriculture, les gens font moins de kilomètres pour venir nous voir et les légumes font moins de kilomètres jusqu’aux clients : tout le monde est gagnant !”
Un cercle vertueux qui, reproduit à grande échelle, pourrait porter ses fruits : aujourd'hui, le transport représente 20 % des émissions de GES dues à l’alimentation.

 

(Données ADEME & Mission "autonomie alimentaire" de l'Assemblée Nationale)

 

L’actu en bref

  • La météo bien maussade de ce début de printemps, n’est ni un record, ni une exception... Elle n’est pas, non plus, une garantie contre les sécheresses estivales.
  • Images surprenantes sur les pourtours du lac Léman, récemment nettoyé : dans l'eau, les mégots de cigarettes sont de moins en moins nombreux, mais les cigarettes électroniques y sont légion.

 

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