Cohésion du milieu agricole selon Dominique Potier (3) - Raisons d'espérer (suite)

A ce stade de la réflexion, l'élu nous aide à réfléchir sur le devenir de la personne humaine et de l'humanité. Tout est lié. Il cite l'encyclique de François : évènément majeur du début de notre siècle. Les scientifiques le reconnaissent, il existe un lien fort entre la santé de l'homme, celle des animaux mais aussi des végétaux. On assiste à une véritable révolution culturelle internationale.

Du petit territoire au grand territoire

Cela se traduit par un renouveau des territoires. Dominique Potier évoque ses rencontres. Des gens extraordinaires qui coopèrent ensemble, mettent en place de nouvelles façons de travailler, de vivre et d'échanger. Mais cela ne suffit pas, il faut s'intégrer dans un plus grand territoire : chez nous c'est l'union européenne. Il cite spontanément les réalisations européennes : la lutte contre la pandémie en créant des vaccins communs, le non à la guerre en Ukraine, le green deal sur l'agro-écologie et le climat et puis un travail intense sous forme de textes sur l'industrie verte décarbonée, sur l'agriculture bio, sur la protection des enfants, sur le refus de la déforestation.

De la militance à la gouvernance

Il se rappelle les combats du CCFD pour le commerce équitable durant sa jeunesse. Aujourd'hui une marque comme Max Havelaar est partout et on peut convertir son impact en part de marché et pas que pour le café !

Des lois voient le jour ex : loi égalim 3 ou Descrozailles qui met en oeuvre des conventions entre le producteur, le transformateur, le consommateur

Bernard Meurisse (pour RCF) évoque l'importance de la matière organique des sols :
* on replante des haies, 300 mètres,à Sorcy par un Gaec.
*Le ver de terre est remis en valeur.
*L'écologie intégrée au plan de relance avec l'Etat, la Région, les fonds européens Feader.
De nouvelles pratiques agricoles voient le jour, on réfléchit sur le rôle du sol.

Dominique Potier se souvient : "mon père arrachait les haies pour agrandir ses champs, mon fils replante"

Le député perçoit un murmure des territoires mais sans oublier la tempête des agrandissements démesurés. Conséquence : perte de biodiversité (en Meuse particulièrement), perte de résilience et dépendance aux intrants.

Ne pas oublier le rôle du politique

Citant Magali REGHEZZA-ZITT, géographe et maître de conférence à l'ENS qu'il a fait venir dans le Toulois, le député revient sur la polémique des bassines : le sous-sol est la meilleure bassine mais n'excluons pas cependant parfois toute expérimentation.

M Reghezza-Vit photo Ste de géographie

Revenant sur la militance, D Potier se réjouit des petites choses, le Colibri cher à Pierre Rabhi récemment décédé. Ne méprisons pas pour autant la politique : ce serait dommage !

La politique est le seul lieu qui permet de faire évoluer les lois, les règlements, les budgets. Nous avons besoin de femmes et d'hommes engagés au niveau local, national et européen.

Ne soyons pas les idiots utiles du libéralisme. Il faut un engagement politique pour aller vers des institutions justes (Paul Ricoeur). Il faut conclue t-il intégrer cette dimension pour un monde meilleure.

A bientôt pour un 4eme épisode dans quelques jours

EP