C’est sur fond de guerre en Ukraine et de tensions géopolitiques que la COP27, ou 27e Conférence des parties, se tient du 6 au 18 novembre à Charm el-Cheikh en Égypte. Parmi les sujets remis sur la table, les 100 milliards de dollars promis par les pays du Nord en 2009 à Copenhague. Faut-il aider les pays pauvres à lutter contre le réchauffement climatique dont ils ne sont pas responsables ou vaut-il mieux concentrer les efforts sur la transition énergétique ?
"Alors que la COP27 commence, notre planète envoie un signal de détresse." C’est ainsi qu’Antonio Guterres a lancé les débats par message vidéo. Le secrétaire général de l'ONU a exhorté les États à répondre aux changements climatiques par des "actions ambitieuses et crédibles”. “Les États vont devoir revoir leur copie”, estime Antoine Bonduelle, membre de l'association Réseau action climat (RAC). Alors que le changement climatique s’accélère, chaque pays va devoir revenir sur ses promesses faites lors des précédentes conférences et les ajuster aux enjeux actuels.
Parmi les sujets remis sur la table pour cette nouvelle COP : les 100 milliards de dollars. Les pays du Nord sont priés de tenir cette promesse de financement, faite en 2009 à Copenhague, et non tenue depuis. Les pays du Nord s’étaient alors engagés à mobiliser 100 milliards de dollars chaque année pour aider les pays pauvres à lutter contre le réchauffement. D’après Antoine Bonduelle, la difficulté d’application de cette promesse réside dans un dilemme : faut-il aider les pays pauvres à lutter contre le réchauffement climatique duquel ils ne sont pas responsables ou vaut-il mieux concentrer les efforts sur la transition énergétique ? "C’est là qu’il y a à la fois le plus de potentiel mais aussi les risques les plus importants de faire exploser l’atmosphère", explique celui qui a déjà participé à plusieurs COP.
Outre des accords sur des actions ponctuelles, l’autre sujet fondamental à l’agenda est celui des pertes et dommages. Il s’agit d’une proposition faite par les ONG avec les pays les plus vulnérables, souligne Antoine Bonduelle. L’idée est que les pays développés financent les réparations suite aux dégâts causés par les catastrophes climatiques de plus en plus récurrentes telles que les tempêtes, les canicules ou la montée du niveau de l’océan. Selon l’institut Graham, spécialisé dans la protection de l’environnement, les montants de ces dommages devraient atteindre de 290 à 580 milliards de dollars par an en 2030.
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