Energicimes, la fabrique à courant alternatif

Douze sociétés dans les Pays de Savoie

C’est en 2019 que des Chambériens fondent Energicimes, convaincus qu’il fallait en faire plus pour la planète. “Fermer le robinet quand on se lave les mains, c’est bien… Mais ce n’est pas suffisant” sourit Hugo Berard, aujourd’hui président de la société citoyenne.
Ils décident d’actionner le levier “énergie” en proposant à des habitants du territoire de devenir sociétaires (chaque part coûte 100 €) de leur projet et ainsi financer l’implantation de panneaux solaires sur les toits des collectivités ou des entreprises.
Cette énergie verte, ultra locale et bien moins coûteuse est ensuite vendue au réseau EDF et les bénéfices sont reversés aux sociétaires ou financent de nouvelles installations. “Aujourd’hui, on a mené à bien 6 projets sur Chambéry” explique Hugo Berard, “ils permettent de fournir l’équivalent de la consommation de 340 personnes.”

Trop peu diront certains, mais si les petites gouttes font les grandes rivières, il en va de même pour les panneaux solaires ! Douze sociétés citoyennes fabriquent de l’énergie verte sur notre territoire : sept en Savoie, cinq en Haute-Savoie.

Un modèle en plein essor

Chacune de ces douze sociétés envisage aujourd’hui un avenir à plus grande échelle. “Certains veulent compléter leur activité avec de l'hydroélectricité” détaille le président d’Energicimes. “Nous, nous voulons tripler notre production électrique, sous deux ans”.
Pour développer cette activité, la société chambérienne organise en ce moment même une levée de fonds et cherche de nouveaux sociétaires. “Ce n’est pas un don, c’est un placement, comme dans une banque” précise Hugo Berard. “Cet argent sert à financer nos projets, mais le jour où vous voulez retrouver vos 100 €, ils vous sont rendus !”
Pour participer au projet, rendez-vous sur sur le site de la société Energicimes.

L’actu en bref

• Depuis lundi, la Biolle vie au rythme de Ciné-Rural, le festival dédié aux campagnes des Pays de Savoie et d’ailleurs. Le rendez-vous se poursuit jusqu’à dimanche soir.
• Tandis que s’ouvre cette semaine le premier sommet consacré à l’avenir de nos glaciers, Daphné Buiron, glaciologue et hivernante en Antarctique, nous livre ses attentes.