Alpes-Maritimes
La Cimade fait partie de ces associations qui dénoncent la loi asile et immigration adoptée dimanche 22 avril 2018 à l'Assemblée. Née en 1940 d'un mouvement de jeunesse protestant destiné à aider les évacués d'Alsace-Lorraine, l'association a aujourd'hui pour mission de soutenir les personnes opprimées et persécutées. Véronique Macary glisse son micro dans les pièces de ce qui fut le premier bâtiment de la Cimade organisé pour loger, aider, distraire, former les réfugiés. Amérique latine, étudiants de la place Tian'anmen, rescapés des boat people... à chaque époque ses malheurs, le XXIè siècle n’est pas en reste.
L’article 13 de la Déclaration universelle des droits de l'homme permet à toute personne de quitter son pays et d'y revenir. "On est très attachés à ces principes fondamentaux et au respect des conventions internationales sur les droits de l'homme. Et on veille au grain." Chaque année, les membres de la Cimade accueillent plus de 100.000 personnes migrantes, réfugiées ou en demande d’asile. L'association héberge près de 200 personnes dans ses centres de Béziers et de Massy.
"On enferme des personnes juste parce qu'elles ont pas de papiers, y compris des enfants." Sonia Laboureau est la directrice du centre La Cimade de Massy (Essonne). Elle exprime la "honte" qu'elle ressent la façon quand elle voit comment on accueille les personnes étrangères "dans [son] propre pays".
"Les gouvernements se succèdent et se ressemblent." Pour Sonia Laboureau, la politique migratoire en France reste basée sur une politique électoraliste, et pas du tout économique. Elle se durcit au fil des gouvernements toute tendance confondue. Les éléments de langage des communication gouvernementales et médiatiques partagent les expressions catastrophistes comme " crise des migrants" alors qu' il s’agit surtout d’une crise de l’hospitalité.
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